Le Luxembourg prépare la mise en place de sa future Composante Aérienne

Un A400M lors du défilé militaire du 23 juin, jour de la Fête Nationale luxembourgeoise (crédit-photo Lëtzebuerger Arméi)

Face à l’arrivée de nouveaux matériels aériens dans les années à venir, le gouvernement luxembourgeois a décidé de modifier la loi du 23 juillet 1952 concernant l’organisation militaire pour constituer une véritable Composante Aérienne et fidéliser son personnel naviguant face à la concurrence du privé après avoir investi dans leur formation.

Au côté de la Belgique, l’armée luxembourgeois va acquérir un A400M plus trois NH-90 et enfin participer au programme de l’avion ravitailleur européen Airbus. Le document « Lignes directrices de la défense luxembourgeoise à l’horizon 2025 et au-delà », présenté en juillet 2017 par la secrétaire d’État à la Défense, Francine Closener, prévoit un développement conséquent de la Composante Aérienne luxembourgeoise concrétisé à travers ces achats. La Défense va donc devoir recruter. Actuellement un candidat pilote et un candidat soutier sont en formation en plus des quatre pilotes déjà détachés auprès de la Composante Air belge. Mais d’autres postes vont devoir être pourvus, nécessitant une réorganisation: pilote, co-pilote, commandant de bord, soutier, opérateur de cabine etc… A court terme, la Composante Aérienne luxembourgeois devrait compter un effectif de 6 personnes soit une de plus qu’actuellement pour atteindre d’ici 10 ans un effectif de 27 personnes.

Avec cette volonté de constituer une véritable Composante Aérienne, l’armée luxembourgeoise est logiquement  à la recherche d’un personnel qualifié. La question des ressources humaines est abordée dans les Lignes Directrices de la défense luxembourgeoise 2025, le gouvernement luxembourgeois évoquant la possibilité d’un partenariat avec le secteur civil pour une mise à disposition temporaire de personnel de façon volontaire. Pour l’instant, le gouvernement luxembourgeois travaille concrètement à la mise en place d’une prime de vol mensuel sur le modèle de la Belgique. Pour en fixer son montant sous forme de points indiciaires, les politiques luxembourgeois se sont basés sur les montants perçus par les militaires belges de la Composante Air. Ce nouvel attrait financier doit permettre de fidéliser le personnel navigant, tout étant justifié comme compensation du risque. Cette prime de vol mensuelle sera toutefois imposable, côtisable et pensionnable. La mesure devrait coûter entre 115.000 euros et 153.000 euros par an.

La semaine dernière, la Chambre des députés luxembourgeois a approuvé le budget d’exploitation et de maintenance de l’A400M pour un coût de 420 millions d’euros sur une période opérationnelle de 35 ans par 55 oui, deux non et trois abstentions. Cette somme comprend entre autre les frais de personnel estimés à un peu moins de 3,5 millions d’euros par an à partir de 2019.

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