Deux ans de présence belge au sein de l’opération « enhanced Forward Presence »

La logistique belge à l’action en Lituanie en 2017 (crédit-photo Ritchie Sedeyn/BE Défense)

Depuis 2017, la Belgique participe à l’opération « enhanced Forward Presence » dans les Pays Baltes.

En juillet 2016 lors du sommet de Varsovie, l’OTAN décide de constituer une force de dissuasion face à l’action russe en Crimée et de renforcer leur présence dans les Pays Baltes avec le déploiement de quatre battlegroups multinationaux. Les troupes de l’OTAN se sont déployées à la fin du mois de janvier pour être opérationnelles en février.

L’opération eFP est mise à l’honneur lors du défilé du 21 juillet 2017 (photo Défense belge)

Une contribution logistique

La Belgique a décidé d’y apporter sa contribution dans le domaine logistique pour la première année. Le 18, 24 et 27 janvier, la colonne de véhicules et 100 militaires belges du 18ème bataillon Logistique ont quitté la Belgique pour prendre la direction de la Lituanie. Les militaires belges étaient à la tête d’une compagnie logistique multinationale du battlegroup qui se trouvait sous commandement allemand. D’autres unités d’appui participaient également au détachement avec le Movement Control Group, le Military Police Group, le 6ème Groupe CIS et le 1er EMI. Au mois de mai, le 29ème bataillon Logistique a pris la relève du 18ème. En septembre, c’est le 4ème bataillon Logistique qui prend la suite. A partir du mois de juillet, 22 militaires luxembourgeois renforce les rangs de la compagnie belge jusqu’en décembre. Le détachement est mis à l’honneur lors du défilé du 21 juillet. Le Roi Philippe leur a également rendu visite au mois de mai.

Les Lanciers lors de l’exercice Iron Wolf en novembre 2017 (crédit-photo Vincent Bordignon/BE Défense)

Contribution en forces armées

En 2018, la Défense belge décide de modifier sa contribution. Une compagnie de manœuvre de 230 hommes composée de trois pelotons (deux pelotons d’infanterie dont un détachement du 1/3 Lanciers et un peloton Direct Fire) sur Piranha, d’un peloton du 4 bataillon Génie d’Amay, ainsi que d’une série d’appuis au profit de la compagnie et du Battle Group est déployé en Lituanie. Un peloton de reconnaissance luxembourgeois de 28 hommes est aussi intégré dans la compagnie belge comme cela avait déjà été le cas en 2017. Le déploiement se fait de septembre à décembre. Toutefois, l’armée belge reste présente de façon permanente avec cinq planificateurs en communication stratégique (StratCom) intégrés au sein de l’Etat-Major du battlegroup. Durant cette période, les Lanciers participent à plusieurs exercices interalliés dont un exercice majeur Iron Wolf en novembre qui a rassemblé 3.500 militaires et 800 véhicules durant dix jours.

La longue colonne de véhicules belges de la compagnie de manoeuvre quitte la Lettonie pour rejoindre l’Estonie, un périple de 400kms (crédit-photo Ritchie Sedeyn/BE Défense)

Un soutien soutenu et appuyé

En 2019 pour la troisième année, le choix a été fait de déployer durant toute l’année une compagnie de manœuvre de 250 hommes. Durant le premier semestre, elle est intégrée dans un battlegroup britannique en Estonie et composée en majorité de Chasseurs Ardennais avec trois pelotons (deux pelotons d’infanterie et un peloton « Direct Fire ») équipés de blindés à roues Piranha, de mortiers de 120 mm et de missiles anti-chars Spike ainsi que le renforcement d’une unité de génie de combat ainsi que d’une série d’appuis au profit de la compagnie. Durant le deuxième semestre, elle sera dans un battlegroup allemand en Lituanie. Pour ce déploiement, l’armée belge a appliqué la doctrine  RSOI (Reception, Staging, Onward movement, Integration), une doctrine qui n’avait pas été appliquée depuis des décennies et qui privilégie la dimension tactique avec pour objectif l’opérationnalité immédiate du détachement sur théâtre d’opération. Le général-major Marc Thys, commandant de la Composante Terre, s’est rendu sur place pour visiter le personnel et surveiller les préparatifs.

Parallèlement, la Belgique continue de participer à l’opération Baltic Air Policing dans le cadre de la surveillance de l’espace aérien des Etats Baltes. Depuis 2004, la Composante Air a effectué huit missions de quatre mois. En 2019, elle y participera à nouveau à partir du mois de septembre pour une durée de huit mois jusqu’en avril 2020.

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