Le contrat belge CaMo est un contrat emblématique pour les industries de défense françaises à l’export

Le contrat CaMo belge a permis à l’industrie de Défense française de réaliser de très bons résultats en 2018 (crédit-photo Armée de Terre FR)

Le Ministère français des Armées a présenté mercredi le rapport parlementaire sur les exportations d’armement de la France en 2018. Une année record de prises de commandes avec 9 milliards d’euros, dont 1,5 milliard avec le contrat belge CaMo qui est largement mis en valeur dans ce rapport.

« Cette année, 25 % de nos exportations d’armement ont été à destination de nos partenaires européens, contre une moyenne de seulement 10 % les années précédentes. Ce chiffre traduit les efforts soutenus de construction de notre Europe de la défense. Demain, des programmes de coopération industrielle et opérationnelle, comme l’accord CaMo avec l’armée belge, rapprocheront encore davantage nos armées et nos pays, faisant de notre défense européenne une réalité », réagit la ministre française Florence Parly pour expliquer ces bons résultats. La Belgique avec l’Espagne fait partie des cinq premiers clients des industries de défense françaises en 2018. Dans le rapport, le contrat CaMo est ainsi présenté comme emblématique tout comme la vente de 23 NH-90 à l’Espagne. Il est d’ailleurs développé avec des encarts spécifiques qui précisent les tenants et les aboutissants de ce contrat et du partenariat.

« C’est un véritable partenariat de long-terme, qui inclut, pour les aspects industriels, un « retour sociétal » en Belgique. Caractérisé par une approche capacitaire commune, il va au-delà de la seule livraison de véhicules. Dans la continuité des coopérations entre armées de terre, il vise le développement de synergies et cohérences dans le domaine de la doctrine d’emploi, de la formation et de l’entrainement, de la maintenance et du soutien. C’est en cela aussi qu’il contribue à la construction de l’Europe de la défense », explique le rapport parlementaire français. La France a désormais la volonté de développer de nouveaux schémas de coopération en se servant des atouts de son industrie de Défense. Pour cela, la France a eu recours pour la première fois à un contrat de partenariat gouvernemental avec le contrat CaMo pour répondre à une volonté croissante de certains Etats clients. En plus de la capacité motorisée, la Belgique a fait de même avec les Etats-Unis pour l’achat de 4 drones MQ9B Sky Guardian. Après avoir concrétisé ce nouveau schéma innovant avec la Belgique, la France envisage de le faire à nouveau au cas par cas pour des partenariats stratégiques et en réponse à une demande explicite de l’État client pour des achats de grande ampleur. La Belgique aura été le premier pays à ouvrir cette voie avec la France.

Alors que sur ces dix dernières années les commandes belges à la France étaient minimes (en dessous des 100 millions d’euros), elles ont fait un bond en 2018 avec la signature du contrat CaMo d’une valeur de 1,5 milliard d’euros. En 2019, le chiffre devrait aussi être très bon avec le contrat des chasseurs de mines qui associera également les Pays-Bas, jusqu’ici très peu acheteur de matériel français. Il devait être signé cette semaine par le ministre de la Défense Didier Reynders et la Secrétaire d’Etat à la Défense néerlandaise Barbara Visser en présence des PDG de Naval Group et d’Eca-Robotics mais la signature a été repoussée à cause de l’indisponibilité du ministre Didier Reynders, très pris par sa mission d’informateur royal pour la constitution de la future coalition gouvernementale.

RAP 2019-Parties 1-2-3+Annexes

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