La Défense belge est en pleine planification de l’exercice majeur Defender 2020.

En mai 2020, l’armée américaine organise le plus gros exercice sur le sol européen depuis la fin de la Guerre Froide. Il impliquera 37 000 soldats de 18 pays dont 8.000 soldats européens, 9.000 Américains basés en Europe et 20.000 hommes venant des Etats-Unis. Il s’agit pour l’armée américaine de tester la mobilité militaire au sein du continent européen en cas d’agression d’un des états de l’OTAN et de la nécessité d’une projection rapide.

Les troupes américaines débarqueront dans huit pays dont la Belgique au port d’Anvers. Il s’agit d’un défi pour l’armée belge qui devra accueillir une partie des troupes américaines comme l’a expliqué le ministre de la Défense Didier Reynders en réponse à une question écrite du député Michael Freilich (N-VA). « Les principaux obstacles que la Défense perçoit sont un manque de moyens et de personnel pour exécuter l’appui complet au déchargement mais les lacunes sont comblées via des contrats en concertation avec les américains », a-t-il indiqué. Ces déploiements de troupes américaines via l’Europe, de plus en plus récurrents ces dernières années, sont une charge supplémentaire pour l’armée belge qui doit mobiliser du personnel en plus de l’opération Vigilant Guardian sur le territoire national. Le général-major Marc Thys considérait cela comme un nouveau théâtre d’opérations qui pourrait impliquer également des réservistes.

Le ministre a aussi indiqué que l’armée belge ne participait pas activement à Defender 2020 mais qu’elle coordonnait l’engagement des différents services pour le déchargement et le déploiement des troupes américaines. Ces dernières devraient se déplacer principalement la nuit afin d’éviter de perdre du temps dans le trafic autour d’Anvers.