Avec du retard, l’armée belge a effectué ses rotations opérationnelles d’avril

Avec 15 jours de retard, l’armée belge a effectué ses principales rotations opérationnelles (crédit-photo Vincent Bordignon/BE Défense)

Avec du retard, l’armée belge a effectué ses rotations opérationnelles d’avril. 

Si la Défense belge a dû interrompre ou annuler certaines activités à cause de la crise du coronavirus, certaines missions continuent évidemment d’être assurées et c’est particulièrement le cas pour les missions à l’étranger. Ce mois d’avril a été marqué par la relève de certaines unités, dans un contexte pour le moins particulier.

Un Airbus A330 a emporté le 16 avril en Afghanistan les militaires du 1/3 Bataillon Lanciers de Marche-en-Famenne qui ont remplacé leurs homologues du Bataillon Carabiniers Prince Baudouin-Grenadiers (1 C/1 Gr) de Bourg-Léopold dans le cadre de la mission Resolute Support. Pour les premiers, le déploiement a été précédé d’une période de quarantaine de deux semaines, pour les seconds, la quarantaine débutera à l’atterrissage en Belgique.

Le même jour, deux C-130 ont décollé en direction de Niamey au Niger et de Gao au Mali. Les militaires, partis au Mali,  font partie du Bataillon de Chasseurs à Cheval (ISTAR) et vont remplacer leurs collègues directs en rejoignant la MINUSMA, la mission de l’ONU au Mali, au sein d’une unité ISR allemande. Il s’agit de la 5ème rotation d’affilé au Mali pour le Bataillon de Chasseurs à Cheval qui est sur place depuis novembre 2018. L’entrainement pré-déploiement des membres, qui feront partie de la sixième rotation, a d’ailleurs déjà débuté. On se souviendra que le déploiement précédent avait été marqué par deux attaques à l’IED en janvier au cours desquelles deux Dingo II avaient été détruits et 5 militaires belges blessés. Les troupes en route pour le Niger devraient participer à l’opération New Nero (formation de l’armée du Niger) et relever les membres du 3ème bataillon de Parachutistes qui sont sur place depuis le mois de décembre.

« Nous devons également supposer que les mesures seront encore maintenues pendant un certain temps. Sur le continent africain, le pire semble encore à venir », a averti le Général-Major Johan Peeters, commandant du département ACOS Ops & Trg. « Nous nous heurtons à des restrictions imposées à la liberté de circulation, des difficultés à obtenir les autorisations nécessaires pour exécuter des vols et des autorisations d’atterrir. Cela signifie que nous sommes obligés d’organiser les ravitaillements et les relèves avec une grande flexibilité », a-t-il ajouté. Cette situation devrait perdurer plusieurs mois.

Du côté de la Composante Marine, on notera le retour à Zeebruges du chasseur de mines Bellis (M916) le 17 avril. Parti le 13 février, le Bellis a intégré durant ces deux mois la flotte de déminage de l’OTAN, le SNMCMG1 (Standing NATO Mine Countermeasures Group 1). Au cours de sa mission, 4 engins explosifs ont été détruits et 6 autres référencés pour  une future destruction. Si la mission n’a pas été raccourcie par le coronavirus, elle a en revanche été impactée au niveau des escales qui ont été réduites aux aspects logistiques.

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