Le SGRS a entamé sa réforme au début de l’année

Le SGRS et la Sûreté de l’Etat ont une plate-forme de travail commune (photo La Défense)

Le SGRS a entamé sa réforme au début de l’année. 

Nous avons eu l’occasion de vous parler du SGRS (Service général de renseignement et de sécurité) il y a quelques jours en vous présentant un document rédigé conjointement avec son partenaire civil, la Sûreté de l’État, et concernant l’implication de ces services dans la lutte contre les menaces liées au Coronavirus. Dans cet article, nous vous informions également de la réforme qui a eu lieu au début de l’année 2020 au sein du SGRS.

Lors d’une séance de la commission de la Défense nationale du 29 avril dernier, en réponse à une question du député PS Christophe Lacroix, le ministre de la Défense Philippe Goffin a eu l’occasion de nous en apprendre davantage sur la nouvelle structure du service de renseignement militaire. Cette dernière est entrée en application en date du 6 janvier 2020. Les buts recherchés de cette réforme est une meilleure transversalité entre les différents services, un meilleur partage des informations et des ressources ainsi qu’une coordination renforcée.

Le cœur de la réforme concerne la fusion des anciennes grandes divisions Intelligence et Counter-Intelligence en une « dizaine de plates-formes transversales identifiées autour de certaines thématiques ou certaines régions du monde », comme l’explique le ministre de la Défense. « Chaque plate-forme rassemble dorénavant les expertises en matière de renseignement, de contre-renseignement et si nécessaire, les expertises dans les domaines du cyber et de la sécurité militaire. La transversalité de chaque plate-forme facilite donc les échanges d’informations et permet la rédaction de produits intégrés et plus complets ». Les autres directions du SGRS, Cyber et Sécurité (sécurité du personnel et des infrastructures de la Défense, tant en Belgique qu’à l’étranger) restent quant à elles inchangées mais s’intègrent, au besoin, dans les plateformes transversales.

Pour encadrer ces plateformes est institué le Defense Intelligence and Security Control Center (DISCC) qui dépend directement du commandement du SGRS et qui coordonne en permanence leurs actions. Un comité de direction (Steering Comittee) au sein du DISCC assure la coopération entre le SGRS et ses partenaires, tant au sein de la Défense qu’avec les partenaires stratégiques externes.

Le ministre confirme également la création d’une plate-forme de travail commune au SGRS et à la Sûreté de l’État, conformément aux recommandations de la commission d’enquête. Des officiers de liaison ont été désignés et une réunion mensuelle entre les directions des deux services est instaurée. Treize projets de coopération sont ainsi en œuvre, dont certains sont déjà opérationnels.

Une de ces nouvelles plateformes que la Défense a choisi de mettre en avant ces jours-ci est celle qui porte la dénomination Information Warfare. Elle est en charge, en collaboration avec la Sûreté de l’État de la lutte contre la désinformation et les Fake News. Cette plate-forme consistait à l’origine en un groupe de travail mis en place à l’occasion des élections belges et européennes de mai 2019. Vu les succès engendrés par ce groupe de travail, il a été décidé, au moment de la réforme, d’en faire une plate-forme à part entière.

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