Mise à jour de la vision stratégique 2030: le cas des Composantes Marine et Médicale

Avec seulement deux frégates, les capacités de déploiement de la Marine sont limitées (crédit-photo BE Défense)

Mise à jour de la vision stratégique 2030: le cas des Composantes Marine et Médicale.

Après un article dédié à la Composante Terre et un à la Composante Air, nous continuons aujourd’hui avec les Composantes Marine et Médicale sur lesquelles le comité stratégique a eu moins de remarques.

Composante Marine

La note fait remarquer que, alors que opérations visant à garantir la liberté de circulation et la sécurité en mer se multiplient, les moyens de la Composante Marine ne permettent pas d’assurer une présence permanente en mer. Sans les citer, ce sont ici les frégates qui sont visées car, limitées à deux unités (actuellement en service et devant être remplacées nombre pour nombre). Elles ne permettent pas un déploiement permanent d’au moins une d’entre elle.

La question de leur armement (il a été annoncé récemment que les nouvelles frégates recevront moins de missiles anti-aériens que prévu) n’est pas mentionnée mais n’oublions pas que les plateformes navales peuvent jouer un rôle dans la défense anti-missile balistiques.

La capacité guerre des mines ne fait pas l’objet de remarques (les investissements en la matière sont pour une fois à la hauteur des ambitions de la Belgique) et le retrait de service du Godetia, seul navire de soutien et de commandement de la marine n’est pas évoqué, tout comme le besoin d’un éventuel remplaçant.

La pandémie a montré que la Composante Médicale avait également des moyens limités (crédit-photo BE Défense)

Composante médicale

Pour les experts, la composante Médicale ne dispose pas des capacités nécessaires pour soutenir le niveau d’ambition de déploiement des troupes belges à l’étranger. La Belgique doit donc soit limiter ses opérations, soit demander un soutien à un allié. De plus, la composante Air ne dispose pas assez de plateformes MEDEVAC, tant terrestres qu’aériennes, pour soutenir les troupes de manœuvre ou pour répondre aux normes internationales. D’autres capacités spécifiques, telles que des laboratoires mobiles ou du renseignement médical, font également défaut.

22 commentaires

  1. La composante Marine est la seule qui pourrait bien survivre à l’avenir:
    https://www.levif.be/actualite/belgique/pour-le-monde-d-apres-les-forces-armees-belges-changent-de-boss-mais-est-ce-assez-carte-blanche/article-opinion-1307981.html

    Il faut l’envisager dans la perspective de la coopération entretenue depuis les années 1970 avec la Koninklijke Marine dont la direction tend vers la fusion.

    Ce qui revient à dire qu’un renoncement belge sur la question des frégates, de leurs capacités ASM et des ambitions dans la défense anti-missile balistique de territoire, reviendrait à abandonner les capacités navales dites « haut du spectre » et donc à réduire la Composante Marine à une force côtière qui serait facilement assimilable par les Pays-Bas.
    https://lefauteuildecolbert.blogspot.com/2021/03/composante-marine-lenjeu-des-capacites_14.htmlhttps://www.forcesoperations.com/un-effort-en-faveur-du-service-de-sante-des-armees-des-2022/

    Concernant la composante médicale, toujours mal-aimée sauf par les soldats, l’année 2020 aura montré l’importance de ses missions.

    Le défi en ressources humaines est le premier en ordre d’importance, car un industriel bien en cours pourra toujours placer ses produits…
    https://www.forcesoperations.com/un-effort-en-faveur-du-service-de-sante-des-armees-des-2022/

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  2. Rudyard Kipling disait: « il importe peu à un soldat mort d’être tombé dans une escarmouche de frontières ou sur le champ de bataille de Waterloo ».

    C’est toujours vrai, aissi vrai que l’espoir de pouvoir s’en tirer est toujours indispensable au soldat en vie:

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