Appel à la vigilance envers les vétérans belges d’Afghanistan

L’armée belge a été déployée pendant presque vingt ans en Afghanistan (crédit-photo Composante Terre)

Appel à la vigilance envers les vétérans belges d’Afghanistan.

Alors que les images de la prise de Kaboul par les talibans peuvent être dures à regarder et vivre pour les vétérans ayant combattu en Afghanistan et leurs familles, des appels à la vigilance ont été lancés en cas de situation de détresse psychologique. Sur sa page Facebook, le bataillon Libération – 5 Ligne a été le premier à réagir aux événements ce mardi: « Y a-t-il eu des erreurs dans le déploiement de l’OTAN en Afghanistan ? Sans aucun doute, et à plusieurs niveaux. Mais c’est ma conviction personnelle qu’au plus bas échelon, dans les détachements sur le terrain, chacun a fait de son mieux. Vous pouvez toujours vous regarder fièrement dans le miroir. (…) Voici un appel chaleureux : si vous vivez vous-même un moment difficile, veuillez en parler à un collègue, à un être cher ou à un ami. Si vous pensez qu’un collègue traverse une période difficile, faites une « vérification de contact » et demandez-lui comment il va. La particularité de notre travail est la camaraderie, alors soyez là les uns pour les autres, même dans ces moments difficiles. Ensemble, nous pouvons tout gérer ! », est-il écrit. En 2019 et 2020, ce bataillon a été déployé en Afghanistan.

L’Office central d’action sociale et culturelle de la Défense (OCASC) a suivi en publiant un court message sur son site et sa page FB.

Le matériel belge a été ramené d’Afghanistan à la mi-juin (crédit-photo BE Défense)

L’amiral Michel Hofman, chef de la Défense, et le ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, ont tenu à réagir hier à leur tour dans une communication interne. « Pourtant nous sommes convaincus que vous avez fait la différence : au cours des 20 dernières années, l’Afghanistan a cessé de représenter une menace terroriste et le pays était plus sûr qu’auparavant. Les conditions de vie de la population locale se sont nettement améliorées. Vous pouvez dès lors regarder avec fierté le résultat de vos efforts, quel que soit l’avenir du pays. (…) Nous recommandons fortement à quiconque qui en ressent le besoin, de parler de ses(res)sentiments avec ses supérieurs et ses collègues. Les membres du personnel peuvent également faire appel aux membres de la plateforme d’assistance Psychosociale, Morale et Religieuse (PSMR) de la DG H&WB : les conseillers moraux et aumôniers du SARM, les conseillers en prévention du SIPPT, les assistants sociaux de l’OCASC et, si nécessaire, les psychologues du Centre de Santé Mentale », écrivent-ils.

Près de 16.000 militaires belges ont combattu en Afghanistan entre 2002 et 2021. Le dernier détachement est rentré de Mazar-e-Sharif à la fin du mois de mai. Cette ville est tombée aux mains des talibans deux mois et demi après le départ des Belges.

Dans un pays voisin, la Défense néerlandaise a lancé aussi très tôt un appel officiel sur ses réseaux sociaux. De plus la ministre de la Défense, Ank Bijleveld, et le chef de la Défense, le général Onno Eichelsheim, ont envoyé une lettre à l’Institut des Vétérans à ce sujet.

 

16 commentaires

  1. Aux États-Unis, un quart des sans-abri sont des vétérans et ceux d’Afghanistan et d’Irak sont nombreux à avoir lâché la corde, plus encore que ceux du Vietnam.

    Prendre de soin de son frère d’armes, c’est plus qu’une image ou un slogan.

    La vie est quelque chose de précieux, peu le savent mieux que les soldats.

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  2. L’offensive américaine sur l’Afghanistan en 2001 a sans doute des raisons plus sonnantes et trébuchantes que ce qui nous est claironné depuis vingt ans suite aux attentats dy 11 septembre, qui rappelons-le ont été commis par des saoudiens et des ressortissants de la péninsule arabique…

    D’où la bizarrerie que W Bush junior accuse l’Irak, l’Iran et la Corée du nord!

    Hier comme aujourd’hui on nous parle de lithium:
    https://www.capital.fr/economie-politique/cuivre-terres-rares-lithium-le-sol-de-lafghanistan-convoite-la-chine-en-embuscade-1412252

    Mais il y avait aussi une histoire de pipeline.

    D’un côté du ring, l’alliance Bridas-Ningarcho-Amoco-BP soutenue par Turki, Brzezinski (conseiller d’Amoco !) ou encore James Baker, l’ami de toujours de la famille Bush.

    De l’autre, Unocal, parrainée par Dick Cheney, le roi Fahd, Kissinger (conseiller d’Unocal !), Richard Armitage ou encore Tomas Gouttierre, qui fait plusieurs allers-retours à Kaboul pour discuter avec ses amis talibans.

    L’establishment états-unien et saoudien est divisé, mais, qu’il soutienne l’un ou l’autre projet, tout ce joli monde s’est retrouvé sur l’idée fondamentale de la stratégie américaine : évacuer les richesses énergétiques caspiennes en évitant soigneusement le Heartland russe…

    Des prétextes bidons, c’est vieux comme l’histoire des guerres.

    Telle que l’invasion de l’Irak en 2003, qui était un mensonge tout autant qu’en 1991…
    https://www.france24.com/fr/20150320-rapport-guerre-irak-menace-nucleaire-cia-bush-exageration-2002-nucleaire-al-qaida

    https://www.lepoint.fr/societe/les-faux-bebes-koweitiens-16-08-2012-1696502_23.php

    Tuer ou capturer Ben Laden était possible bien avant, au Soudan, qui l’avait proposé à l’époque après les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998.
    https://www.lefigaro.fr/international/2011/05/06/01003-20110506ARTFIG00457-ben-laden-la-longue-traque.php

    Mais cela n’a pas été fait.

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