Le temps de formation des recrues sera davantage pris en compte dans la planification future des navires

La frégate Léopold Ier avait retardé son départ en septembre pour parfaire la formation de son équipage (crédit-photo Composante Marine)

Le temps de formation des recrues sera davantage pris en compte dans la planification future des navires.

Début octobre, un article de VRT News sur la frégate Léopold Ier créait un certain remous au point que la Défense devait apporter des précisions sur son site. Alors qu’elle devait rejoindre la flotte de l’OTAN SNMG1 (Standing NATO Maritime Group 1) pour participer à l’exercice Joint Warrior, la frégate belge était restée à quai. L’équipage trop jeune n’était pas prêt pour cette mission et la Marine a pris la décision de différer le départ pour parfaire la formation et atteindre les standards nécessaires. La Défense et sa Marine ne transigent pas avec la sécurité, était le message. Finalement, la frégate Léopold Ier a quitté Zeebruges le 8 octobre et a pu rejoindre la flotte de l’OTAN SNMG1.

Interrogée par la député Annick Ponthier, la ministre Ludivine Dedonder est revenue sur cet incident dans une réponse écrite. Le départ a été différé également pour des travaux techniques supplémentaires. « L’équipage se compose d’un mélange de marins expérimentés et de nombreuses jeunes recrues, qui entament parfois leur première expérience à bord après leur formation de base. Un entraînement et des exercices supplémentaires étaient donc nécessaires pour que cet équipage fonctionne comme une seule équipe et donc pleinement à l’écoute les uns des autres », a-t-elle précisé. Cet entraînement s’est déroulé sur une période de trois semaines. L’équipage a été évalué par l’organisme néerlandais Seatrain qui a donné des conseils au commandement de la Marine sur son niveau. La décision finale revenait à la Marine.

La Marine reçoit un afflux de postulants et de recrues, qui pose des problèmes car elle manque d’infrastructures pour les former. La Défense pourrait d’ailleurs se tourner vers le civil durant cette période de transition délicate, comme nous l’évoquions au mois d’octobre. En 2022, il y aura 216 postes vacants dans tous les domaines et toutes les catégories au sein de la Marine. « Ces nouvelles recrues seront formées et entraînées jusqu’à ce qu’elles atteignent les exigences prédéterminées. Cela exige du temps; à cette fin, le temps de formation requis sera davantage pris en compte dans la planification future des navires », a indiqué Ludivine Dedonder. Cela évitera ainsi le renouvellement d’un tel incident et son impact négatif auprès du public.

Pour rappel, aucun déploiement de frégate n’est prévu actuellement pour l’année prochaine. La frégate Louise-Marie sera à nouveau opérationnelle fin 2022 tandis que la frégate Léopold Ier entrera en maintenance.

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