Belges et Français en Roumanie: une opportunité pour la mise en place du partenariat CaMo

Le général-major Pierre Gérard, commandant de la Composante Terre, s’adresse aux Lanciers le 1er mars avant leur départ en Roumanie (crédit-photo Composante Terre)

Belges et Français en Roumanie: une opportunité pour la mise en place du partenariat CaMo.

Mise en place d’un bataillon franco-belge en Roumanie

Le détachement belge de 300 hommes, composé pour la grande partie du bataillon 1/3 Lanciers avec le soutien du 4ème et 29ème bataillons logistiques, du Police Military Group, de capacités d’appui (génie, artillerie, transmissions) ainsi que d’éléments de la Composante Médicale, sera déployé dans les prochains jours en Roumanie. Il sera équipé majoritairement de blindés Piranha. Les militaires belges vont évoluer avec 500 militaires français du 27ème bataillon de chasseurs alpins et du 4ème régiment de chasseurs. Militaires français et belges vont former un bataillon binational, dont une partie sera basée dans le centre du pays. Ils seront rejoints par 175 militaires portugais.

Une opportunité pour la Composante Terre belge

Du côté de la Composante Terre, on se réjouit de cette opportunité unique de travailler avec l’armée française dans le cadre du contrat CaMo (capacité motorisée). « Cet engagement fait suite à 15 mois de préparation intensive et concrétise la finalité opérationnelle du partenariat CaMo », explique le général-major Pierre Gérard, commandant de la Composante Terre. Sur sa page FB, la Composante Terre ne dit pas autre chose: « En Roumanie, les Belges feront partie d’un bataillon franco-belge. Ce déploiement opérationnel conjoint renforcera les liens étroits au sein du partenariat stratégique CaMo entre la Belgique et la France », abonde-t-elle. C’est surtout un premier déploiement opérationnel en commun depuis la signature du contrat entre les deux pays.

Les Lanciers ont déjà participé à deux reprises à des exercices dans le cadre du partenariat CaMo (crédit-photo Adrien Muylaert/BE Défense)

Pas de concrétisation en opérations mais des exercices communs

Effectivement depuis sa signature en novembre 2018, les militaires belges et français n’ont pas encore eu l’opportunité de se déployer conjointement en opérations. Les jumelages entre unités ainsi que les exercices en commun se sont intensifiés mais sans concrétisation sur le terrain. A plusieurs reprises, la Belgique a renoncé à se déployer au Sahel au sein de Barkhane puis tout dernièrement de Takuba. Ce déploiement est donc une vraie opportunité pour la Composante Terre. Le bataillon 1/3 Lanciers est très bien placé pour cela. En septembre 2019, il était l’unité-pilote avec 248 hommes du tout grand premier exercice CaMo Celtic Uprise. Quelques mois plus tard en février 2020, il déployait une compagnie interarmes au CENZUB français pour s’entraîner avec des militaires français toujours dans ce même cadre.

La Roumanie remplace le Mali

Du côté belge, ce déploiement en Roumanie compense aussi le non-déploiement au sein de Takuba au Mali. « De plus, l’état-major de la Défense étudie actuellement d’autres possibilités de déploiement d’un CATSG dans un futur proche. Le planning des opérations 2022 sera ajusté en fonction de ce staffing », avait expliqué à l’époque l’amiral Michel Hofman, chef de la Défense, alors que la déception était forte pour les militaires belges qui s’étaient entraînés pour cette mission. A l’époque, une des autres raisons, en plus de celle principale de la situation politique au Mali, était que la Belgique pouvait être amenée à déployer un STGIA sur le font Est suite au regain de tensions entre l’Ukraine et la Russie. Deux gros déploiements n’étaient pas tenables pour la Composante Terre. L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février et l’activation de la NRF par l’OTAN le 25 février ont confirmé ces prévisions.

En Roumanie, on pourrait se diriger vers une opération comme l’opération enhanced Forward Presence où est présente la Défense belge depuis 2018 (crédit-photo BE Défense)

La ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, n’a pas donné de durée exacte sur ce déploiement. L’estimation est entre trois et six mois. On pourrait toutefois se diriger vers une opération plus pérenne sur le modèle de l’opération enhanced Forward Presence dans les Pays Baltes. Des rotations se mettraient alors en place. D’autres unités belges seraient prêtes puisque le 12/13 de Ligne se préparait déjà pour un déploiement au Sahel à l’été. Les Chasseurs Ardennais faisaient aussi partie des unités prévues pour cette potentielle opération en 2023. Ils seront d’ailleurs déployés durant le deuxième semestre de cette année en Lituanie.

 

6 commentaires

  1. C’est tellement + facile pr. certains journaux belges de déceler les failles ds. le jardin des autres plutôt que l’ ÉNORME BRIQUE qu’il y a chez nous en Be. où 300 soldats de la FORCE RAPIDE peinent tjrs à partir faute de moyens et de munitions (sources Gazet van Antwerpen ) : Pôôôôvres journaleux qui ne font pas leur Job Job Job et qui préfèrent se taire alors qu’il faudrait regarder au plus près ce qui se passe chez nous au lieu d’écrire des supputations à tort et à travers ss. savoir  » ! 💡📜📄
    Pas plus tard que le 03 mars La LIBRE pour ne citer qu’elle mettait bien l’accent sur le fait que l’ Armée Russe peinait à acheminer nourriture , carburant en affirmant que cette armée russe n’était que peu impliquée dans la préparation de l’invasion et qu’elle n’est pas prête ! ! ! – – – Que penser alors de la Nôtre qui pour 300 Hommes piétine déjà à réunir blindés et munitions ds. une FORCE  » RAPIDE  » de réaction qui n’en a que le titre présomptueux : d’ailleurs à l’heure actuelle on ne sait tjrs pas s’ils sont partis car l’article ci dessus cite bien  » sera déployé  » . . . . . . . . . . . . . . . . les convoyeurs attendent !!!!

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