La frégate Louise-Marie sera prête à être déployée en opérations mi-2023

La frégate Louise-Marie est sortie d’entretien en septembre et sera certifiée pour les opérations d’ici mi-2023 (crédit-photo Composante Marine)

La frégate Louise-Marie sera prête à être déployée en opérations mi-2023.

Le passage de témoin entre les deux frégates de la Marine s’est effectué au mois de septembre avec la sortie de maintenance de la frégate Louise-Marie en septembre dernier deux ans après son entrée dans cette période d’entretien. Son équipage est composée en partie de membres de l’équipage de la frégate Léopold Ier mais pour la grande majorité de nouvelles recrues. Il aura à sa tête le capitaine de frégate Tom De Vleeschauwer, qui a pris son commandement en juin dernier. Ce dernier a été en 2021 officier de liaison pour la frégate Léopold Ier au sein du porte-avions Charles de Gaulle mais aussi Battle Watch Captain du groupe aéronaval.

« Afin d’être certifié pour des opérations d’ici mi-2023, la frégate suivra un trajet SARC (Safety & readiness checks) après une période de mise en œuvre des systèmes techniques après entretiens », nous a indiqué la Défense. Des périodes de navigations vont alterner avec des périodes d’écolage. Durant la deuxième partie de l’année 2023, la frégate Louise-Marie participera à des exercices de haute intensité dans le domaine de la lutte anti-sous-marine, de surface et de défense aérienne afin de pérenniser les compétences d’opérations de haute intensité surtout avec un équipage très jeune. La participation à une opération n’est pas envisagée avant 2024 et dépendra de la situation géostratégique du moment.

De son côté, la frégate Léopold Ier est entrée à son tour en période d’entretien à Den Helder et ne devrait en sortir qu’en 2024. Son commandant le capitaine de frégate Christophe Colonval a laissé la cloche du navire le 28 novembre au bourgmestre de Nivelles, ville marraine de la frégate, comme le veut la tradition.

6 commentaires

  1. Bonjour chers amis de l’armée belge,

    Cet article me donne encore l’occasion de souligner que dans ce dossier , la Belgique est une fois de plus en semi-échec. Mais pourquoi donc ?
    Tout simplement parce que la maintenance de ce bateau de 122 m de long a duré plus de 2 ans. Un record de lenteur. Si vous ne me croyez pas , je vous invite à faire la comparaison avec la maintenance du porte-avion Charles de Gaulle , un bâtement de 285 m de long et avec des systèmes beaucoup plus complexes à entretenir ou à installer que ceux retrouvés dans une frégate . Cette maintenance comprenait entre autres : l’installation de nouvelles catapultes, de nouveaux radars, la remplacement de l’uranium dans le réacteur , la maintenance des ascenseurs pour avions et plabablement l’installation de nouveaux missiles. Figurez-vous que cette maintenance n’a duré que 18 mois.
    Pourquoi cette lenteur chez nous : un personnel de maintenance réduit à peau de chagrin.
    Quelqu’un peut-il me confirmer qu’il serait réduit à 40 personnes à Den Helder et qu’il devrait se partager en plus entre la maintenance des bâtiments néerlandais et belges?
    J’attends avec impatience un éclairage sur ce sujet.
    Merci d’avance.

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    • Vous avez en grande partie raison. Disons que si on est un peu moins dur , on peut dire que la frégate Léopold 1er va remplacer la Frégate Marie-Louise en cale séche à Den Helder , ce qui nous fait en tout et pour tout une seule frégate opérationnelle. C’est une fois de plus un chiffre échantillonnaire comme on en raffole dans l’armée d’opérette qu’est l’armée belge. Au parlement , certains députés ont demandé l’achat de 4 nouvelles frégates au lieu de deux , sachant que la moitié est en maintenance pour en avoir au moins deux opérationnelles. Cela a été refusé finalement, les écolos étant de nouveau passés par là et De Donder ayant baissé pavillon pour maintenir l’unité gouvernementale.
      Avec ce chiffre , la composante marine se profile comme la 5ème roue du carrosse par rapport à la marine néerlandaise et sera probablement déstinée à court terme à être placée sous commandement de l’amirauté néerlandaise.
      Je me demande d’ailleurs pourquoi on nomme encore des amiraux dans l’armée belge.
      Pour rappel, la marine néerlandaise compte actuellement entre autres 6 frégates et 4 sous-marins équipés de missiles de croisière et ils ont commandés eux 8 nouvelles frégates.

      Il ne nous reste plus qu’à chanter tous en choeur la chanson de Stromae « Alors on danse , on danse, on danse , on danse, on danse , alors on danse, on danse , on danse , on danse, on danse pour oublier … »

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  2. Les néerlandais ont trois fois le budget de la défense BE pour un nombre de militaires proportionnellement un peu inférieur, c’est un pays peu endetté pour qui le pouvoir d’un état unitaire symbolisé par l’armée, ou toute fonction régalienne, se s’oppose pas aux régionalismes divers et variés. Pour couronner le tout, ils ont une politique étrangère, ce que la Belgique n’a plus depuis, grosso-modo, la fin des années ’80.

    Alors oui, dans ces conditions, on empile des frégates, des lourdes, des légères, des blindés, des hélicos de combat et tutti quanti.

    Et même dans le cas hollandais, il est arrivé que la défense soit une variable d’ajustement – ce qu’elle est systématiquement en Belgique. Alors ne rêvez pas, poutine ou pas, les choses ne vont pas changer. Et même si on aligne l’un ou l’autre échantillon en plus, ce sera toujours au détriment d’autre chose – disponibilité, allongement des temps de maintenance, munitions, heures de vol etc.

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  3. Je suis d’accord en grande partie avec vous mais je suis obligé d’apporter un correctif concernant les effectifs de l’armée néerlandaise et il ne plaide pas en faveur de notre pays.
    Les Pays-Bas comptent en effet 60000 hommes dans leur armée pour moins de 25000 pour la Belgique et même en utilisant un agent multiplicateur de 1,5 (proportionnalité des polulations) , on est loin en dessous. C’est pour cela que cela sera bien difficile de reconstruire une armée crédible. Ce sera bien plus faisable aux Pays-Bas car ils ont encore une base solide et attractive avec 60000 hommes , les budgets débloqués , les salaires 30% supérieurs et leur futur matériel.
    Vous avez raison , le budget néerlandais est 3 fois supérieur à celui de la Belgique sauf que cette année vu l’urgence , ils l’ont doublé à 30 milliards soit 6,6 fois le budget belge 2022 , budget attribué, c’est important de la souligner, à une armée non délabrée comme la nôtre.
    Je vous invite à lire mes 2 commentaires au sujet de l’article du 19 octobre sur l’attrition de l’armée pour plus de détails.
    La conclusion est que la Belgique est un pays désespérant sur le plan de son fonctionnement politique, la Défense n’étant qu’une partie assez vivible de l’iceberg car moins dissimulable que d’autres départements. De temps en temps, des scandales sortent et nous le rappellent : celui récent de la région wallone par exemple. Faible rentabilité de fonctionnement de l’Etat, beaucoup d’argent dépensé pour peu d’éfficacité, politiciens surpayés et en surnombre, responsabilité collective synonyme d’irresponsabilité individuelle , beaucoup d’impôts payés pour peu de retour etc…telles sont les caractéristiques de la Belgique et on est pas prêts de sortir de l’auberge malheureusement.

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