Dans le cadre du contrat CaMo, la formation d’unités belges en France bat son plein.

Depuis la signature du contrat CaMo en 2018, la formation de SGTIA (sous-groupement tactique interarmes) belges en France au Cenzub (centre d’entraînement aux actions en zone urbaine) de Sissonne et au Centac (centre d’entraînement au combat) de Mailly est un des exemples concrets de ce partenariat franco-belge. Après des premiers débuts en 2017, ces rotations se sont accélérées en 2020. 2022 a été une année sans grandes rotations.

Début 2023, ces rotations battent de nouveau leur plein. Du 13 au 24 février, un SGTIA belge du bataillon Libération-5 Ligne de Bourg-Léopold a suivi une période de formation au Centac. Il a été intégré dans un groupement tactique interarmes (GTIA) français du du 3e RIMa (régiment d’infanterie de marine). Cette période d’entraînement faisait partie de la préparation opérationnelle du bataillon Libération-5 Ligne qui sera déployé en Roumanie cette année. Leur exercice de certification aura lieu ce mois. Cette unité de la Composante Terre sera la première à être scorpionnisée en 2025. 22 stagiaires du bataillon seront formés au 1er RCA (régiment de chasseurs d’Afrique) de Canjuers à l’été 2025.

A la fin du mois de mars, la 3ème compagnie du 12/13ème de Ligne s’est entraîné au Cenzub durant deux semaines. Elle a mené cette exercice au côté d’une compagnie française du 2ème régiment étranger de parachutistes. Après une première semaine consacrée à différents rappels théoriques et des petits exercices, les Lignards ont clôturé cette période d’entraînement par un exercice de grande ampleur de 96 heures. L’unité, elle, sera déployée au mois d’août en Lituanie au sein de l’opération enhanced Forward Presence. L’exercice de certification a eu lieu mi-mars en Allemagne.

Dans un article sur son site du mois d’avril, le Terre information magazine fait aussi le focus sur la formation dans le cadre du contrat CaMo. En 2023, des stages de 4 mois seront ouverts à l’école de l’infanterie et l’école du génie pour le cours des capitaines. Les sous-officiers sont également concernés avec des formations d’adaptation de plusieurs semaines sur le véhicule Griffon et le système SICS. En 2024, plus de 70 militaires belges seront formés en France et inversement 71 militaires français seront reçus en Belgique. Ces échanges vont perdurer de manière constante pendant plus d’une dizaine d’années après deux années de montée en puissance.

Actuellement, 650 militaires belges, dont des Chasseurs Ardennais et des Carabiniers-Grenadiers, participent aussi à la quatrième phase de l’exercice de grande ampleur français, baptisé Orion et qui rassemble 12.000 hommes.