Le Special Operations Regiment a tenu son traditionnel exercice d’évacuation de civils avec un accent européen

Tous les deux ans, le Special Operations Regiment organise un exercice d’évacuation de civils (crédit-photo Lucia Gaggero/BE Défense)

Le Special Operations Regiment a tenu son traditionnel exercice d’évacuation de civils avec un accent européen.

Tous les deux ans, le Special Operations Regiment organise son traditionnel exercice d’évacuation de civils (NEO ou non-combatant evacuation operation), appelé Storm Tide. L’édition 2024 a eu lieu du 13 au 24 mai. Elle rassemblait 900 militaires des Composantes Terre, Air et Médicale principalement dans la province de Hainaut. Une partie de l’exercice se déroulait également en France puisque les civils ont été évacués vers l’aéroport de Châlons-Vatry dans la Marne. L’exercice avait une dimension internationale avec la participation de partenaires européens comme cela a déjà été le cas par le passé. Un détachement de 40 militaires néerlandais du Korps Mariniers était intégré au sein du 3ème bataillon de parachutistes de Tielen. « Les évacués étaient majoritairement francophones et cela a été un défi pour le Korps Mariniers. Nous avons résolu ce problème en plaçant avec eux un traducteur. Ce sont des détails qui doivent être pris en compte pour que l’opération NEO réussisse », a expliqué la Défense néerlandaise. Un autre détachement de 27 militaires français du 8ème RPIMa (régiment de parachutistes d’infanterie de marine) et des pathfinders britanniques ont participé à l’exercice. Deux A400M français et un espagnol ont été utilisés en complément des A400M belges. La Composante Air belge a déployé des NH90 TTH ainsi que des A109.

Le rôle des figurants était assuré par 600 élèves de l’option « Défense, Prévention et Sécurité » du 3ème degré de l’enseignement secondaire technique ainsi que des réservistes. L’exercice simulait une évacuation rapide en 72h en incluant toutes les étapes. C’est pour cette raison que le SFP Affaires Etrangères était impliqué. Les évacués pouvaient se présenter à plusieurs points de contrôle où leurs papiers étaient vérifiés. Ils étaient emmenés ensuite par voie maritime, terrestre ou aérienne jusqu’à l’aéroport de Chièvres protégé faisant face à de l’hostilité sur le trajet. Un ambassadeur devait être également mis en sécurité avec le concours d’une équipe DAS (Détachement d’Agents de Sécurité) du Special Forces Group spécialisée dans la protection rapprochée des dignitaires belges à l’étranger. De Chièvres, les ressortissants étaient évacués vers la France par A400M.

Le Korps Mariniers néerlandais a été intégré au sein du 3ème bataillon de parachutistes (crédit-photo NL Defensie)

Pour marquer l’accent européen, plusieurs dignitaires ont été invités sur l’exercice comme le président du Comité politique et de sécurité (COPS) de l’Union européenne, le président du Comité militaire de l’Union européenne (CMUE), le Chef d’état-major de la Capacité de planification et de conduite militaires (CPCM) et le président de l’Agence européenne de Défense (AED). « Si Storm Tide 24 présente les capacités belges en termes d’évacuation des ressortissants, notre pays participe également au développement d’une nouvelle capacité, européenne, rapidement déployable, visant à mettre les civils en sécurité lors de situations de crise (EU Rapid Deployment Capacity  / Capacité de déploiement rapide de l’UE) », a précisé la Défense. Cette capacité devrait être pleinement opérationnelle d’ici 2025.

Afghanistan ou Soudan, les opérations d’évacuation se sont succédées ces dernières années d’où la nécessité de maintenir les compétences, ont insisté les Défenses belge et néerlandaise.

2 commentaires

  1. Il est vrai que nos capacités militaires actuelles sont beaucoup plus aptes à décamper , évacuer voir abandonner carrément des champs d’ opérations de guerre . J’en veux pour quelques exemples notre attitude désastreuse au Rwanda en 1994( Minuar ) , la débandade de Kaboul , le retraite au Mali , au Niger ( Minusma ) et ce sans parler pour ce qui est de notre pays de son opération  » red bean  » tardive à Kolwézi au Katanga( mai/78) après moultes tergiversations et en arrivant bien trop tard et bien après que les massacres perpétrés par les « tigres Katangais » eurent été commis bien avant leur arrivée .

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    • En football, on parle souvent de match de référence, match qui va sublimer l’équipe en s’en souvenant lors des moments difficiles ou des rendez-vous importants.

      Pour une armée , on parle de faits d’armes de référence. Quels sont donc les faits d’armes de référence de l’armée belge. Il faut remonter à la 2ème guerre mondiale pour en trouver : la campagne d’Abbyssinie contre l’armée italienne ou la campagne de la brigade Piron. C’est bien loin tout cela …. surtout dans les esprits.

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