Présent en commission de l’Intérieur le mercredi 8 novembre, le premier ministre Charles Michel a été interrogé par la députée socialiste Julie Fernandez Fernandez et le député PTB Marco Van Hees au sujet du remplacement des F-16 et de la proposition française. Loin de clarifier la procédure, il a surtout confirmé que le gouvernement n’est toujours pas fixé et qu’il joue la montre.

Le premier ministre Charles Michel a laissé entendre à la commission que la proposition française n’entrait pas dans les critères et les paramètres du Rfgp tout en indiquant que l’analyse juridique était toujours en cours sans donner de date pour une réponse définitive: « Le gouvernement considère que nous devons poursuivre l’analyse afin de ne pas commettre de faute juridique. Nous aurons besoin d’encore un peu de temps, puisqu’il y a des avis juridiques distincts sur le sujet. Nous n’échapperons pas, le moment venu, à l’appréciation politique, mais elle doit se faire en connaissance de cause sur le plan juridique. Il y a, à ma connaissance, peu de précédents dans l’histoire de notre pays », a-t-il déclaré.

D’autre part, il a rappelé que la France via son ambassade avait envoyé à la Belgique un document de trois pages d’arguments juridico-politiques pour clarifier sa lettre du 6 septembre. Le 18 octobre dernier, le ministre Steven Vandeput avait indiqué que ce nouveau document serait analysé de manière approfondie par le gouvernement. Sans doute par peur de la proposition française, la Grande-Bretagne au nom des quatre pays partenaires européens de l’Eurofighter a également envoyé une lettre au gouvernement belge pour émettre le souhait de venir clarifier sa proposition de partenariat.

En déplacement aux États-Unis, le ministre des Affaires Étrangères Didier Reynders a déclaré la semaine dernière que la décision serait la plus impartiale possible et que la Belgique regardait toutes les offres y compris celle de la France.