La Belgique concrétise l’acquisition de missiles Mistral

Le missile Mistral fera son retour prochainement au sein de la Défense belge (crédit-photo Adrien Muylaert/BE Défense)

La Belgique concrétise l’acquisition de missiles Mistral.

Un an après la signature de la lettre d’intention, la Belgique, Chypre, l’Estonie, la Hongrie et la France ont signé le 19 juin un arrangement de coopération cadre pour l’acquisition commune de missiles Mistral 3. Côté belge, la signature a été effectuée par le chef de la DGMR, le lieutenant-général Frédéric Goetynck. L’acquisition sera réalisée par la Direction générale de l’armement (DGA) française auprès de la société industrielle MBDA au nom des autres pays signataires de l’accord. « Cette signature traduit la volonté des pays européens partenaires de coopérer ensemble face aux défis grandissants de sécurité de l’espace aérien. Elle matérialise l’agrégation de la demande des participants, et s’inscrit dans le cadre de l’acquisition conjointe de capacités de défense, éligible aux financements de l’Union européenne (EDIRPA ou European defence Industry Reinforcement through common Procurement Act), dont le renforcement des systèmes de défense anti-aérienne et anti-missiles est l’un des axes prioritaires », a expliqué la DGA dans un communiqué.

La Défense belge a annoncé la réintroduction officielle du système Mistral qui avait disparu en 2017. « Cela s’explique par l’évolution du contexte international et par les nouvelles menaces. En 2017, comme la principale menace provenait du terrorisme, nous nous sommes largement concentrés sur les opérations répondant aux crises et sur les opérations de maintien de la paix. Avec le conflit en Ukraine, la principale menace vient surtout des airs, par exemple via les drones », a déclaré le lieutenant-général Frédéric Goetynck lors de la signature. La réintroduction a déjà débuté militairement en 2023 et se fait en coopération avec la France.

Le site de la Défense française donne des précisions sur les caractéristiques de la version 3 du missile Mistral. « Sa vitesse et sa manœuvrabilité font de lui un armement très efficace sur tous types de cible : chasseurs, avions de transport, hélicoptères, drones, missiles de croisière, munitions rodeuses. D’une longueur inférieure à deux mètres avec un poids inférieur à 20 kg, il est facilement opérable et résiste aux contre-mesures », peut-on lire. La nouvelle version du Mistral a évolué pour intégrer un système de guidage par radar, précise de son côté la Défense belge.

Selon la DGA, d’autres pays ont manifesté leur intérêt pour rejoindre prochainement cette coopération ce qui permettrait de dépasser le volume global initial de 1.500 missiles.

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