Une vingtaine d’artilleurs belges se sont formés sur Mistral en France.

Un détachement d’une vingtaine d’artilleurs belges se sont rendus en France pour se former sur le système Mistral durant l’exercice Ringo Range. Ils ont profité de l’expertise du 11ème régiment d’artillerie de Marine (RAMa) de l’Armée de Terre française. « Profitant notamment de notre simulateur, ils ont pu apprendre son fonctionnement et sa mise en œuvre, afin d’être opérationnels dans le domaine de la défense sol-air », a expliqué l’unité française sur sa page Facebook. Cette formation s’inscrit dans la réactivation de l’artillerie antiaérienne décidée par la Composante Terre en 2020.

Au début de l’année, un peloton de défense aérienne a été recréé au sein du bataillon d’Artillerie à Lombardsijde. La formation est principalement dispensée en Belgique et s’appuie sur du matériel Mistral toujours en service. La Défense précise qu’elle possède encore suffisamment de postes de tir pour répondre aux besoins actuels sans en donner le chiffre exact. Dans le cadre de cette montée en puissance, des militaires belges seront intégrés dans une unité française de défense aérienne. « À cette fin, un module de formation a été coordonné avec le partenaire français afin de permettre l’utilisation de matériel typiquement français (radios, équipements C2) et l’intégration dans un réseau radar », nous a précisé le service de presse de la Défense. En 2022, la ministre Ludivine Dedonder avait indiqué que la reconstruction et le développement de cette capacité se ferait en coopération avec la France dans le cadre du contrat CaMo.

Selon la Défense, des actions sont actuellement en cours pour réactiver les postes de tir conformément à la configuration française dans le cadre de CaMo, ainsi que pour l’acquisition de missiles Mk 3. En juin 2024, la Belgique avec d’autres pays européens la Chypre, l’Estonie, la Hongrie sous l’égide de la France ont signé un arrangement de coopération cadre pour l’acquisition commune de missiles Mistral 3. D’autres pays se joints à l’initiative: le Danemark, l’Espagne, la Roumanie et la Slovénie. La commande initiale comprenait 1.500 missiles. Ce projet a été sélectionné par la Commission européenne en novembre 2024 dans le cadre du projet du dispositif EDIRPA (European Defence Industry Reinforcement through Common Procurement Act) pour un financement de 60 millions d’euros.

À l’avenir, d’autres formations et entraînements seront réalisés en France. Ceux-ci sont coordonnés et exécutés au niveau opérationnel entre les unités d’artillerie belges et françaises.