La décision de la fin de l’opération Vigilant Guardian laissée au prochain gouvernement

L’opération Vigilant Guardian se dirige-t-elle vers une sixième année ? (crédit-photo Jozef Vanden Broeck/Composante Air)

La décision de la fin de l’opération Vigilant Guardian laissée au prochain gouvernement.

En mai dernier, le ministre de la Défense Philippe Goffin avait laissé entendre une fin prochaine de l’opération Vigilant Guardian. Le mois de septembre avait été évoqué. Pourtant, le dernier conseil des ministres a prolongé cette présence militaire pour un mois supplémentaire à la fin du mois d’août. La fin de cette mission reste toujours hypothétique.

En commission de la Défense cette semaine, le ministre Philippe Goffin a botté en touche. Un plan de reprise de la mission de la Police est bien préparé mais il doit être approuvé par l’échelon politique.  » Les discussions sur ce point se dérouleront ce mois-ci au sein du Comité stratégique et du Comité de coordination du renseignement et de la sécurité et, ensuite, au Conseil national de sécurité », a-t-il indiqué avant de préciser que ce sera au futur gouvernement de plein exercice de prendre la décision politique. Autant dire que l’actuel gouvernement refile la patate chaude à son successeur, loin des promesses affichées il y a quelques mois.

La situation n’a pas manqué de faire réagir les députés de l’opposition et de la majorité.  » La politique de sécurité nationale est un échec. Les services de police sont incapables de s’organiser, empêchant ainsi la Défense de se concentrer pleinement sur les missions à l’étranger. Cette situation porte préjudice au recrutement de jeunes militaires »,  a réagi la députée du Vlaams Belang Annick Ponthier. « Si nous étions toujours privés de gouvernement dans plusieurs semaines ou plusieurs mois, le ministre confirmerait-il alors que le désengagement progressif aura lieu? », a interrogé le député du CD&V Sammy Mahdi. C’est bien la question que n’ose se poser l’actuel gouvernement.

Du côté des syndicats, on commence sérieusement à s’impatienter face à la situation même si on se plie aux décisions des politiques. Les conséquences, déjà longuement évoquées, n’ont pas changé et la mission continue de peser sur les opérations de la Défense. « Il est finalement à se demander s’il n’y a pas un réel désir de certains politiciens de continuer à utiliser cette capacité militaire « facile et bon marché » sans mettre d’autres réelles priorités côté polices locales et fédérales », nous confie-t-on du côté du syndicat SLFP-Défense. A Anvers, le bourgmestre Bart de Wever veut plus de garanties et sera l’un des plus réticents à convaincre.

L’opération Vigilant Guardian mobilise un peu moins de 300 militaires. Le gouvernement peut mobiliser jusqu’à 550 militaires maximum.

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