Une seconde Ecole Royale des Sous-Officiers verra le jour à Tournai en 2026

Les deux quartiers militaires de Tournai recevront des investissements conséquents (crédit-photo IPR 1/3 Lanciers)

Une seconde Ecole Royale des Sous-Officiers verra le jour à Tournai en 2026.

Le plan STAR annonçait la délocalisation d’une section de l’Ecole Royale des Sous-Officiers (ERSO) de Saint-Trond à Tournai. Cette annonce avait été confirmée par la ministre Ludivine Dedonder entre les lignes au mois de juillet 2022 sans encore rien d’officiel. Le Conseil des ministres du 14 juillet dernier a donné son accord pour le programme de construction et de rénovation de la caserne de Tournai avec un début des travaux en 2024 et un investissement à hauteur de 63,4 millions d’euros. On ne parle désormais plus de la délocalisation d’une section mais de la création d’une seconde Ecole Royale des Sous-Officiers.

Ce vaste chantier découle du « plan Quartier », qui complète le plan STAR et le plan POP (people our priority). Le plan STAR expliquait cette délocalisation par un recrutement en augmentation, la double incorporation des recrues sous-officiers ainsi qu’une meilleure répartition des institutions de formation. « La nouvelle cadence de recrutement, qui va perdurer à raison de 2.500 puis 2.800 militaires par an, s’élève à une estimation de 1.000 sous-officiers par an. La capacité d’accueil et de formation de l’ERSO de Saffraanberg évaluée à 600 recrues sous-officiers par an étant insuffisante, une seconde école de sous-officiers est dès lors indispensable », explique le communiqué de la ministre Ludivine Dedonder. Concrètement, l’ERSO de Tournai accueillera 420 élèves par session organisée en quatre compagnies d’instruction (deux néerlandophones et deux francophones) comprenant chacune trois pelotons de 35 élèves. A ces 420 élèves s’ajouteront environ 230 cadres dédiés à l’instruction et à l’appui.

En juillet 2022, la ministre Ludivine Dedonder avait déjà défendu le choix de Tournai, ville dont elle est originaire et dont le bourgmestre est son conjoint Paul-Olivier Delannois. Il s’explique par sa proximité avec la frontière linguistique ainsi qu’une meilleure répartition sur le territoire national vu l’écart de distance avec Saint-Trond plus au nord. Les travaux seront à destination des quartiers Rucquoy et Saint-Jean. Le quartier Saint-Jean devrait accueillir les premiers militaires dès 2025 alors que ce nouveau campus sera ouvert mi-2026. Les travaux se poursuivront jusqu’en 2028.

L’École Royale des Sous-Officiers (ERSO), située à Saint-Trond, est le résultat d’une fusion en 2007 des écoles de Dinant (régime linguistique francophone) et de Zedelgem (régime linguistique néerlandophone). Cette fusion répondait à la volonté de rationaliser la capacité de formation à la suite de la forte diminution des effectifs enrôlés. A cette même période, l’ERSO avait aussi absorbé le Centre de Formation Militaire de Coxyde et les cours non techniques de Bevingen.

Ces investissements dans les infrastructures à Tournai profiteront aussi à l’école de formation logistique ainsi qu’à l’escadron Charlie du 1/3 Lanciers.

17 commentaires

    • Tout à fait, mais étant moi-même tournaisien je me dois de contextualiser qqle peu votre avis. Les bâtiments existent, il ne s’agit pas de créer qqle chose de nouveau, juste de rénover le dernier bâtiment d’un pentagone existant, il est aussi question de rénover la seconde caserne existante (hébergement). Le « tord » de cette ministre dans cette affair est d’être issue de tournai, donc tout ce qu’elle fait ou fera pour sa ville sera de toute manière interprété comme étant du pur clientélisme local. Cependant je vous invite à bien réfléchir sur cette affaire, qu’est-ce qui serait absurde finalement? Optimaliser des terrains et bâtiment existants et de plus renforcer un encrage régional (pour le Hainaut occidental mais aussi la Flandre orientale et occidentale (Tournai est à la imite plus proche de Furnes que de Liège) ou alors, comme le prévoyait le gouvernement précédent (dont notamment un ministre Nva), démanteler Tournai, supprimer ses casernes (y compris l’école de logistique qui avait été rénovée il y a qqles années) et (re)construire autre part (j’ai même entendu une construction ex nihilo). La seconde solution aurait été moins coûteuse? Soyons de bon compte, la décision est bonne pour Tournai certes mais aussi pour le budget de la défense et l’attractivité du métier

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  1. Autre heureux hasard, la délocalisation d’un escadron du 1/3 L à … Tournai.

    Sinon, des quartiers existant à rénover plutôt qu’à construire du neuf « plus cher » (à démontrer), il en existe autre part qu’à Dedonder City.

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  2. A Tournai il y a à faire et le vent « tourne » dans le bon sens. C’est vrai ! Mais n’oublions pas que les Femmes et les hommes aux décisions passent et que leurs actions restent. Pour une ville en Belgique comme ailleurs, les exemples abondent, une école militaire est toujours une bonne affaire car elle est inscrite dans la durée….. Sinon l’endroit est effectivement bien desservi par les communications routières et ferroviaires. Tournai se situe aussi à proximité de villes très importantes militairement parlant ( Shape à Mons, plus un commandement majeur des forces terrestres Française à Lille et là c’est pour le plus voyant ). Donc faire ce choix pour Tournai « tient la route ».

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  3. Distance Liège-Saffraanberg : 55 km Liège – Tournai : 175 km

    Distance Namur – Saffranberg : 50 km Namur – Tournai : 120 km

    Distance Arlon – Saffraanberg : 155 km Arlon – Tournai : 250 km

    Comparatif des distance qu’un francophone devra se taper pour aller s’enterrer à Tournai. Ca pique.

    Aucune cohérence. On aurait choisi Namur, j’aurais compris, mais là …

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    • L’école est nationale (2 sections néerlandophones et 2 sections francophones). Tournai est loin de Liège ou Arlon en effet mais sa localisation est intéressante pour la population du Hainaut occidental, une partie du Brabant flamant et wallon et les deux Flandres. Saint-Trond demeure et il n’a jamais été dit qu’elle serait uniquement réservé aux néerlandophones… donc oui c’est loin pour une certaine partie de la population… mais l’alternative limbourgeoise demeure. Je peux retorquer que l’argument des distances que vous citez est aussi valable pour un tournaisien ou un flandrien: à vous comprendre, ce qui est inadmissible pour vous en terme de kilométrage doit être admissible pour les autres… difficile pour moi d’accepter votre point de vue (mais ceci en toute politesse). Enfin, pour ce qui est de la création d’une école à Namur, je note qu’il y a moins de 60 km entre Namur et Saint-Trond… une telle concentration de deux écoles (nationales) aurait-elle été cohérente?

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      • Si le rééquilibrage géographique doit être pris en compte, pas certain que Tournai, ville à la frontière française soit le plus pertinent. C’est assez simple à visualiser, prenez une carte de la Belgique, localisez Saffraanberg et Tournai.

        Après, que par pur hasard, cette ville soit celle de la Ministre et de son compagnon, chacun jugera.

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      • Je ne dis pas que c’est forcément le choix le plus logique. Je ne connais pas assez les possibilités réelles ou les autres options qu’il y aurait pu avoir pour donner un avis tranché. Mais une chose est sûre entre Tournai et prochainement Charleroi, le Hainaut n’est plus un vide militaire.

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  4. Il est toujours difficile d’avoir un avis sur un tel choix qui favorise un politique parce que ce choix peut être vraiment le meilleur. On pourrait se poser la question inverse: pourquoi Tournai devrait pâtir que la ministre de la Défense a des liens avec elle au point d’avoir aucun arbitrage en sa faveur ? Ce n’est pas juste non plus. On a le droit de se poser légitimement la question et je pense que la ministre savait elle-même que cela allait venir. La suspicion sera toujours là: méritée ou pas. Je ne connais pas assez l’historique de tous les quartiers pour savoir si l’ERSO aurait pu s’installer ailleurs dans des bâtiments déjà existants près de la frontière linguistique et assez loin de Saint-Trond.
    Il y avait jusqu’ici un vide militaire dans le Hainaut. Le choix de délocaliser une compagnie du 1/3 Lanciers à Tournai a été prise avant son arrivée. Il a été annoncé en septembre 2020 mais de fait le projet remontait à avril 2020. Le plan de « quartiers » du ministre Vandeput n’en était pas un avec surtout des fermetures et des rationalisations. On rappelle qu’avec celui-là Tournai et Gavere devaient fermer entre autres. Ce n’est désormais plus le cas avec l’arrivée des parachutistes à Gavere puis le 1/3 Lanciers à Tournai et maintenant l’ERSO. Charleroi aura aussi son quartier. J’ai pu voir que certains parlaient d’Arlon mais Arlon sera le coeur du nouveau bataillon belgo-luxembourgeois, un choix logique.

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  5. Vu la proximité géographique avec le GD Lux, le choix d’Arlon est logique en y ajoutant le fait que les Jaguar impliqués viendront de Marche. On n’allait pas stationner ce bataillon à Wavre ou à Bruges.

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  6. Comparaison n’est pas raison…… En France pour un Lillois qui apprend le métier à l’école des sous officiers de Saint-Maixent ( Département des Deux Sèvres ), par ailleurs la seule du pays, c’est 606km pour 06 heures de route. C’est à accepter ! Car déjà, l’éloignement du « Sweet home » fait partie intégrante de la fonction du futur militaire.

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    • Mentalités différentes. En Belgique, on nait quelque part et généralement on y reste toute sa vie. Les Flamands peuvent aller travailler à l’autre bout de leur région, et les Wallons de même, tout en se retrouvant souvent à Bruxelles. Ca crée une relation toute différente à sa propre localisation, ses racines, la maison dans laquelle on investi. En France, un fonctionnaire, un prof, un boulot peut se trouver à l’autre bout du pays. Et là, on quitte l’endroit ou l’on est et on n’y revient plus, et on ne s’établi vraiment qu’une fois nommé, ou en fonction de la situation familiale. C’est très différent.

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      • Petit pays //petite mentalité !
        Et c’est pas en Régionalisant et encore moins en Communautarisant qu’o a arrangé les affaires !
        ViVe la Be. fière et belle ds. son invincible uuunité ~~~~~~~~ 🎼🎵🎶🎵🎶

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  7. Euh chers amis…… La Française et le Français, et d’ailleurs pas seulement elle ou lui , plus que vous ne le pensez n’oublie pas son lieu de naissance, de jeunesse et y retourne facilement. Et ce même s’il n’est pas trop ensoleillé. A l’usage on peut s’apercevoir, ne l’oublions pas, que ce peuple encore très terrien, dès qu’il le peut quitte les trop grands centres urbains en le faisant sans remord. C’est encore plus juste ces dernières années ( Covid, réchauffement climatique, voire….. des émeutes ).

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