Le syndicat militaire ACMP-CGPM est formel : Des militaires ont acheté sur leur propre compte des gilets pare-balles

Un militaire du bataillon de Chasseurs à Cheval en opération Vigilant Guardian à Bruxelles en juillet 2016 (photo d’illustration/ crédit bataillon ISTAR-IPR)

Le sommet de l’OTAN à Bruxelles, la semaine dernière, a été l’occasion pour le gouvernement Charles Michel de mettre en avant sa politique de Défense et sa volonté d’augmenter les dépenses militaires sans atteindre les 2% exigés par l’OTAN. Loin d’être convaincus, les syndicats ne sont pas enthousiasmes.

Roger Housen, consultant en stratégie pour la Centrale générale du personnel militaire (CGPM), lors d’une interview vendredi dernier, a notamment affirmé que des militaires devaient payer de leur poche des gilets pare-balles comme illustration de la faillite des forces armées belges. Le ministre Steven Vandeput a répondu que cette allégation était un mensonge: »Il est exact que l’armée verse des indemnités pour que le personnel puisse acheter des vêtements de travail. Mais les équipements, comme les gilets pare-balles, sont fournis par la Défense.« 

Le syndicat militaire ACMP-CGPM a répondu au ministre dans un communiqué, l’accusant à son tour de mentir:« Les gilets pare-balles ne sont pas présents en nombre suffisant dans toutes les tailles et leur entretien nécessaire lors du passage des gilets à d’autres détachements est tout aussi problématique. De nombreux militaires ont déjà été confrontés à cette question relative aux gilets pare-balles. Certains d’entre eux en ont vraiment assez de cette misère. Ils ont donc alors pris l’initiative d’acheter, de leurs propres deniers, auprès de commerçants civils, soit des gilets complets, soit les harnais uniquement et ce, afin d’avoir au moins un gilet pare-balles adéquat ou d’en disposer qui « ne puait pas encore, même après avoir été aéré des heures durant. (…) L’affirmation relative à l’indemnité de tenue est correcte, mais elle ne sert nullement à acheter de l’équipement de Corps et certainement pas du matériel force protection et ce, pour la simple raison que ce type d’équipement doit répondre aux normes de sécurité et de qualification rigoureuses. » Le syndicat n’est pas tendre avec le ministre:« Le Ministre Vandeput ment dès lors, non seulement sur les achats personnels de gilets pare-balles, mais il leurre aussi Monsieur Tout-le-monde au sujet de la finalité de l’indemnité de tenue. Il faut le faire ! »

Les cas évoqués par Roger Housen concerneraient le bataillon ISTAR d’Heverlee. Le syndicat indique par ailleurs que les noms des militaires concernés ont été « déposés » auprès d’un huissier et que les médias belges ont tout le loisir d’en vérifier l’authenticité. L’ACMP-CGMP n’est pas disposé à laisser passer les allégations du ministre et prend l’affaire très au sérieux.

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