
Reportage avec les Géniaques d’Amay qui patrouillaient à Bruxelles pour les Fêtes.
Tout le monde connaît l’opération Vigilant Guardian mais comment se déroule-t-elle ? Comment se passe une patrouille ? Nous avons pu suivre une patrouille durant une petite heure dans le quartier européen de Bruxelles.
Les chiffres des militaires déployés ne correspondent pas à une unité militaire, ce qui rend très difficile la composition des détachements répartis sur toute la Belgique. « 1.400 militaires c’est 2 bataillons plus un Etat-Major plus l’appui. 800 ça veut dire un bataillon et demi plus le commandement. On crée une situation où il y a trop de commandements et d’appui parce qu’on est un peu partout en Belgique. Si on a plus de sites, on a plus de besoin d’appui logistique », explique le capitaine de vaisseau Carl Gillis, commandant de l’opération Vigilant Guardian. Au départ, les unités de combat de la Composante Terre étaient les seuls concernés par l’opération mais face à l’augmentation, la Défense a augmenté le vivier vers ces autres unités. Les premières unités de la réserve opérationnelle du 12/13 de Ligne et des Carabiniers-Grenadiers y participent aussi.
Pour toutes ces raisons, les détachements de l’opération Vigilant Guardian sont mixtes. « On a donc des détachements hétérogènes qui n’ont pas le même niveau d’entraînement, d’expérience et de formation. Pour les logisticiens et les transmetteurs, c’est un autre monde. En quelques semaines, on n’a pas le temps de faire un bon mélange », regrette le capitaine de vaisseau Carl Gillis. La mission de chaque détachement dure environ trois semaines. Pour Noël, le détachement à Bruxelles était composé d’hommes du 4ème bataillon du Génie d’Amay, du bataillon d’Artillerie et de la Composante Air. Des quatre Composantes, seule la Composante Marine n’a pas participé à l’opération Vigilant Guardian car elle contribue déjà en patrouillant dans les eaux territoriales. La Composante Air et la Composante Médicale apportent leurs renforts selon les troupes qu’ils ont à disposition quand ils ont des demandes de la Composante Terre. En général, ils sont déployés à l’aéroport de Charleroi.

Après avoir donné les consignes pendant que les militaires arment leur fusil et leur pistolet, le premier sergent prend la tête de la patrouille. A la Défense depuis huit ans, il ne compte plus le nombre de participation à l’opération Vigilant Guardian.



Durant leur patrouille, les militaires ont un équipement varié qui se compose du fusil, du pistolet, d’un bâton et d’un spray. « L’escalade de puissance est possible mais en fonction de la situation, ce sera de tirer en premier avec une arme de guerre qui peut faire des dégâts collatéraux », explique le capitaine de vaisseau Carl Gillis.













Une fois rentrés dans les locaux de l’Ecole Royale Militaire, les militaires sécurisent leurs armes dans des pots de sable prévus à cet effet et enlèvent les chargeurs. Un militaire de l’opération Vigilant Guardian effectue en moyenne 11 à 14 heures de travail par jour.
Les militaires du 4ème bataillon de Génie ont été relevés le 30 décembre par des fantassins et des commandos plus une quatrième unité. Pour Noël, les Géniaques ont eu droit à un petit repas amélioré organisé par la caserne pour marquer le coup malgré le fait qu’ils soient loin de leurs familles. Ainsi chaque détachement OVG a pu passer au moins ou Noël ou le Nouvel An dans leur famille.
Chaque mois, le gouvernement fixe le nombre maximum de militaires déployés dans les rues en Belgique. Il est de 550 militaires depuis janvier 2018 mais ce nombre tient compte d’une capacité de réserve susceptible d’être déployée sous un délai d’une heure. Le chiffre réel est de 420 militaires dont 32 dédiés à l’opération Spring Guardian. Chaque détachement comprend également une Quick Reaction Force (QRF), une réserve déployable immédiatement.
[…] Vigilant Guardian avec l’interview du capitaine de vaisseau Carl Gillis et la patrouille du 4ème bataillon de Génie d’Amay à […]
J’aimeJ’aime