
L’opération Vigilant Guardian a cinq ans.
Lancée un 17 janvier 2015, l’opération Vigilant Guardian passe le cap des cinq ans. 2020 doit être la fin de cette opération pour l’armée mais il reste toujours une incertitude par rapport aux autres partenaires impliqués dans ce processus. L’armée pousse pour la mise en place de son plan « 200 plus 100 » à savoir 200 militaires déployés dans les rues et une réserve de 100 militaires déployable dans l’heure. Ce plan est plus tenable pour la Composante Terre, qui est le fer de lance de cette opération, afin de pouvoir soulager la pression mais surtout pour pouvoir intensifier l’entraînement et retrouver les compétences opérationnelles perdues par les militaires ces dernières années.
L’opération a coûté au moins 200 millions d’euros par un fonds interdépartemental au niveau fédéral de 200 millions d’euros. Avec le dispositif actuel à savoir 420 militaires déployés sur le terrain, elle coûte en moyenne trois millions d’euros par mois. Depuis janvier 2018, ce chiffre n’a plus bougé et s’est stabilisé à 550 le nombre maximum de militaires déployés. L’année la plus forte a été 2016, notamment à cause des attentats du 22 mars, avec le déploiement de 1.020 militaires en moyenne et un coût de 64,7 millions d’euros.
Depuis le 5 mars 2016, les militaires belges apportent également leur aide pour sécuriser les centrales nucléaires dans le cadre de l’opération Spring Guardian, qui a mobilisé jusqu’à 140 militaires. Ils sont désormais une trentaine pour garder les centrales nucléaires au nord du pays, les centrales wallonnes étant désormais protégées par le DAB depuis fin 2018.
Le DAB, qui doit reprendre en totalité les missions de l’armée, n’est toujours pas pleinement opérationnelle et peine à recruter en Flandre avec de nombreux emplois mieux rémunérés dans des fonctions similaires.
Relire nos deux derniers reportages sur l’opération Vigilant Guardian avec l’interview du capitaine de vaisseau Carl Gillis et la patrouille du 4ème bataillon de Génie d’Amay à Bruxelles.