
Un point sur la situation des militaires belges en Irak après les tensions entre les USA et l’Iran.
Depuis le début des tensions entre les Etats-Unis et l’Iran depuis ce week-end, la coalition internationale a décidé d’arrêter toutes les activités de formation en Irak. Plusieurs pays réagissent différemment entre maintien et retrait partiel de leurs troupes sur place. De son côté, la Belgique ne retirera pas ses militaires. Interrogé lundi sur RTL, le ministre de la Défense, Philippe Goffin, a annoncé que les militaires belges resteraient confinés dans leur camp jusqu’à nouvel ordre. Des consignes ont été données et le niveau 3 de sécurité est d’application.
Avec les frappes iraniennes, qui sont intervenues dans la nuit de mardi à mercredi, tous les pays de la coalition ont communiqué sur la sécurité de leurs militaires. Ainsi la Défense belge a indiqué que tous les militaires belges étaient indemnes. Dans la soirée de mercredi, le site L’Echo a toutefois précisé que quatre militaires belges se trouvaient dans la base militaire irakienne d’Erbil, qui a été visée par les frappes iraniennes.
Depuis 2019, l’armée belge s’est pratiquement retirée du sol irakien. Jusqu’en décembre 2018, une centaine de militaires belges participaient à la coalition internationale. Actuellement, ils sont moins d’une dizaine et ne sont plus que six militaires belges à être présents en Irak. La Défense envisage toutefois l’envoi de quatre F-16 entre juillet et décembre 2020 en Irak avec un détachement de 95 hommes mais cette opération est toujours en phase de planification.
De leur côté, les Pays-Bas ont entre une quarantaine et soixante de militaires présents sur place. Ces derniers ne quitteront pas l’Irak mais pourront être déplacés. « Cela concerne le personnel qui n’est pas nécessairement requis sur le site actuel. Pour des raisons de sécurité, le ministère de la Défense ne fait aucune déclaration concernant le nombre de personnes et leur fonction », a indiqué la Défense néerlandaise dans un communiqué. Les militaires néerlandais sont déployés à Bagdad et Erbil.
Quant au Luxembourg, il n’a pas de militaires sur place. En juin 2018, le gouvernement luxembourgeois avait renoncé à envoyer un détachement faute d’assurance suffisante sur la sécurité des troupes en Irak.