
Déployés dans les rues depuis janvier 2015, les militaires belges sont désormais plus exposés au public pour le meilleur et pour le pire. Si effectivement l’opération Vigilant Guardian a été une bonne publicité pour l’armée belge, les militaires belges n’ont pas toujours été remerciés pour leur action.
En réponse à une question écrite du député N-VA Koen Metsu, le ministre Steven Vandeput révèle que les militaires de l’opération Vigilant ont été victimes de quarante agressions en 2017 dont dix-sept agressions physiques, le reste étant des agressions verbales. « Les agressions physiques concernent des tentatives de coups sur un militaire lors d’une dispute, des tentatives de soutirer du matériel jusqu’à l’usage d’armes blanches », précise le ministre de la Défense. A chaque fois, la situation a été sous contrôle.
En 2016, les relations entre militaires dans les rues et le public avaient fait l’objet d’un débat de la part du député Cdh Georges Dallemagne qui estimait qu’il était temps de les désengager. « Les militaires, qui sont de grands professionnels en terrain de guerre et de combat, sont coincés depuis maintenant 18 mois dans des missions très statiques. On comprend qu’ils puissent se fatiguer,On comprend aussi qu’un manque de respect, comme ce fut prétendument le cas à Ribaucourt, attise les tensions psychologiques », expliquait-il. Mais pour l’instant le cas de Ribeaucourt est le seul exemple d’incident avec un civil. Le professionnalisme des militaires de Vigilant Guardian a toujours été salué lors de toutes leurs interventions.
Les règles d’engagement n’ont pas toujours été très claires. Comme l’a rappelé le ministre Steven Vandeput dans une autre question écrite, les militaires sont sous le commandement de la Police. En cas d’incident, ils doivent passer par la Police. C’est ainsi qu’en 2017, la police est intervenue à 125 reprises suite à un appel provenant d’une patrouille militaire ou mixte.