
Retour sur l’attaque dont ont été victimes les militaires belges au Mali.
Quinze jours après l’attaque qui a visé un Dingo belge et blessé trois militaires belges du bataillon ISTAR, la Défense a publié des photos impressionnantes du blindé belge et donné des précisions. Le véhicule se trouvait à la tête d’un convoi de huit véhicules et a un roulé sur un engin explosif improvisé sur le bord de la route. Sur la RTBF, le général Johan Peeters, sous-chef d’état-major Opérations et Entraînement, a indiqué que la charge explosive était de 30 kilos et que certaines parties du moteur se sont retrouvées à 50 mètres du véhicule. Pour la Défense, le pire a été évité notamment grâce au blindage du véhicule qui a un niveau de protection contre les IED tout comme les Piranha. Un tel niveau de protection contre les IED est en train d’être mis sur les Pandur, qui seront utilisés au Mali dans les années à venir. C’est pourquoi le capitaine de vaisseau, Carl Gillis, chef de la Division Opérations, a insisté sur la difficulté de débloquer des budgets avec un gouvernement en affaires courantes. « On perd du temps…La sécurité des militaires n’est pas une affaire courante. Le risque zéro n’existe pas mais le risque doit être raisonnable. Il faut accroître les chances de survie de nos militaires en les dotant d’un équipement adapté », a-t-il expliqué sur le site de la Défense.

Le deuxième enseignement de cette attaque est le bon entraînement des militaires belges, qui ont parfaitement bien réagi. Il faut souligner qu’avant chaque déploiement, les militaires belges passent un exercice de certification où plusieurs procédures sont revues une dernière fois. Un tel scénario comme celui de l’explosion d’un IED est bien évidemment prévu et a montré toute son utilité dans ce cas. Le capitaine de vaisseau Carl Gillis a expliqué aussi l’importance d’une coopération internationale sur le média flamand Het Laatste Nieuws: « Un hélicoptère roumain est venu évacuer les blessés, les Allemands ont sécurisé la situation sur le terrain et un hélicoptère slovène a fourni une couverture aérienne. Le soir, tous les véhicules du convoi étaient de retour à la base de Gao. » De plus, les militaires belges, qui ont été légèrement blessés, ont été soignés dans l’hôpital rôle 2 de l’opération française Barkhane.
Les militaires belges blessés ont repris leur place au sein du détachement et les opérations du détachement belge ont repris après avoir reçu l’autorisation du général Johan Peeters. L’armée belge engage actuellement 85 militaires au sein de l’opération Minusma dont un détachement multisensor de 35 hommes du bataillon de Chasseurs à Cheval.




On en sait un peu plus:
https://www.bruxelles2.eu/2020/01/militaires-belges-blesses-par-un-ied-au-mali-debut-janvier-des-details-a-connaitre/
D’ailleurs les évacuations médicales Afrique-Europe sont désormais externalisées depuis le 1er janvier 2020:
https://www.lespecialiste.be/fr/actualites/le-programe-airmedevac-de-l-agence-europeenne-de-defense-debute-au-profit-de-l-armee-belge.html
Même si l’initiative « Takuba » n’a pas l’air d’enthousiasmer les européens autant que l’aurait souhaité l’exécutif français.
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/12/27/trois-belges-zero-allemand-takuba-a-du-mal-a-faire-le-plein-20762.html
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