Les premiers chiffres de recrutement de l’année 2022 sont prometteurs

La ministre Ludivine Dedonder a rencontré hier des candidats au service de Recrutement et de Sélection de la Défense (crédit-photo MOD BE)

Les premiers chiffres de recrutement de l’année 2022 sont prometteurs.

Depuis 2020, la Défense belge a augmenté ses objectifs de recrutement en ouvrant entre 2.300 et 2.500 postes par année. En 2021, la ministre Ludivine Dedonder parlait d’une année record avec 8.250 postulants et 2.800 incorporations. Dans une réponse écrite au député Theo Francken (N-VA), elle a donné les premiers chiffres pour l’année 2022. Au début du mois de novembre, 294 des 300 postes d’officiers prévus étaient remplis, 964 pour les 950 sous-officiers prévus et 958 sur les 1.250 volontaires prévus. « Il y a encore des incorporations prévues pour les volontaires durant le quatrième trimestre », a-t-elle précisé. En visite hier au sein du service de Recrutement et de Sélection de la Défense, elle a même indiqué que plus de 2.700 candidats militaires et plus de 300 civils avaient rejoint la Défense en 2022. Comme elle le nuançait dans sa réponse, il faudra un peu plus de temps pour faire un bilan de l’attrition du recrutement et de la formation pour l’année de recrutement 2022.

En 2023 sur les 2.500 postes vacants, 386 sont destinés à la Composante Air, 1.503 à la Composante Terre, 154 à la Composante Médicale et 204 à la Marine.  Selon la ministre Ludivine Dedonder, il y a 253 postes vacants non répartis. « Ces candidats choisiront leur composante au cours de leur formation », a-t-elle expliqué dans sa réponse. Elle est aussi revenue sur le recrutement des civils, dont elle veut augmenter le pourcentage au sein de la Défense, et une nouveauté. « Alors que le personnel civil était autrefois concentré dans certaines zones géographiques, nous nous efforçons désormais d’assurer une répartition dans toutes les unités », écrit-elle. Pour elle, l’afflux de personnel civil n’aura pas d’incidence sur celui du personnel militaire, les civils occupant des fonctions spécifiques.

Depuis la rentrée 2022, la Défense offre la possibilité à des jeunes ayant un diplôme en poche, sans qu’il soit technique, de suivre un baccalauréat technique dans une haute école au choix. Les étudiants, qui suivent déjà un baccalauréat technique spécifique, peuvent poursuivre leurs études après un ou deux ans aux frais de la Défense tout en recevant également un salaire. Cela concernerait actuellement 37 personnes. « Il s’agit principalement de trajets en électromécanique et ICT. Ils doivent satisfaire aux mêmes conditions que les autres candidats sous-officiers en ce qui concerne l’aptitude physique et la participation aux exercices. La période de rendement d’une fois et demie la durée de la formation est déterminée par la loi et s’applique également à ces candidats », a détaillé la ministre. Les fonctions techniques font partie des secteurs critiques pour la Défense.

Lors d’une audition en octobre 2022 sur l’attrition, des responsables RH de la Défense ont indiqué que le pic des départs à la pension était passé. Lors de cette même audition, la ministre Ludivine Dedonder a expliqué aux députés qu’elle estimait qu’il fallait encore deux à trois ans pour récupérer le niveau nécessaire. 

3 commentaires

  1. A noter sur le site de la composante terre le message suivant indiquant que celle ci recrutait 12000 collègues !!!!!!!!!!!!
    je suis naif car je pensais que dans les armées nous étions entre camarades partageant les rudesses de l’engagement et parfois pour certains jusqu’au sacrifice
    Dans mon esprit les collègues c’est bon pour les postiers , les cheminots !!!!!!!!!

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  2. Est-ce que Ludivine de Dedonder est à la hauteur de la situation?
    Personnellement , j’ai des doutes. Pourquoi?
    1) Elle a beau clamé qu’elle est une femme forte, le budget militaire est toujours bloqué à 4, 5 milliards €/an , alors qu’au vu de la situation très préoccupante en Ukraine , elle aurait dû taper du poing sur la table et en obtenir 10. Donc, elle n’a presque rien obtenu de ce côté-là quoiqu’elle en dise (à peine 11 milliards d’augmentation du budget répartis sur plus de 10 ans).
    2)Elle parle de chiffres prometteurs pour le recrutement de l’armée. On en toujours à moins de 25000 hommes et elle semble s’en satisfaire alors que de nouveau , c’est totalement inacceptable au vu de la situation.
    3)Elle utilise des chiffres trompeurs entre autres concernant l’aide militaire à l’Ukraine : elle utilise la valeur à neuf du matériel militaire livré alors que c’est du matériel de fin de vie qui ne vaut pas le cinquième de ce qu’elle annonce. Même comme ça la Belgique arrive en fin de classement de l’aide calculée en fonction du PIB des pays de l’OTAN : Belgique 100 millions d’euros (mais cela n’en vaut pas le cinquième) – Pays-Bas : 1 milliard
    SVP, Madame, arrêtez de prendre les gens pour des imbéciles.

    Quand Madame de Dedonder, allez vous passer à la vitesse supérieure et viser les 50000 hommes?Quand allez-vous prendre conscience que la Belgique est quasi à poil militairement parlant?

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