La Défense belge ne participera pas aux opérations d’évacuation au Soudan

Contrairement à la Défense néerlandaise, la Défense belge ne sera pas impliquée dans les opérations d’évacuation au Soudan (crédit-photo NL Defensie)

La Défense belge ne participera pas aux opérations d’évacuation au Soudan.

Après la dégradation de la situation au Soudan ces derniers jours, plusieurs pays européens ont entamé une opération d’évacuation de leurs ressortissants. Dès le 19 avril, la Défense néerlandaise annonçait qu’elle avait envoyé en Jordanie un C-130 et un A330 MRTT avec un détachement du Korps Mariniers et une équipe médicale. Ils ont été rejoints par un deuxième C-130. Dans le même temps, des agents de liaison de la Défense néerlandaise se sont rendus à Djibouti afin de se coordonner avec les autres pays. Un premier vol d’évacuation néerlandais a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi avec à son bord une trentaine de personnes dont une quinzaine de Néerlandais. D’autres citoyens néerlandais avaient été déjà évacués sur des vols français et allemand ce week-end. Un deuxième vol d’évacuation a été effectué dans la journée de lundi. D’autres vols sont prévus.

Côté belge, la Défense n’a pas été activée pour cette opération d’évacuation comme cela avait été le cas pour l’Afghanistan avec l’opération Red Kite. La communication sur la situation des ressortissants belges au Soudan a été effectuée ce dimanche par la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib. Leur évacuation, qui concernerait une quarantaine de personnes, est faite en coopération avec la France et les Pays-Bas. Ce lundi, huit citoyens belges et leurs ayants-droits ont été évacués. La ministre Hadja Lahbib a indiqué qu’une grande majorité de Belges présents au Soudan ne souhaitait pas quitter le pays.

D’autres pays européens ont envoyé des avions sur place, notamment des A400M, comme la France, l’Allemagne, l’Espagne ou encore l’Italie en plus des Pays-Bas. L’opération est d’une extrême complexité dans un pays en guerre selon les diplomates. Elle pourrait encore durer deux jours. L’état-major français des armées a également indiqué avoir prépositionné des moyens maritimes afin de garder la possibilité d’une évacuation maritime au cas où. Cette troisième option a été pour l’instant écartée.

7 commentaires

  1. Trop complexe ,pas//plus de matériel adapté , les nouveaux A400M sont ils équipés déjà comme nos bons vieux C130? et seulement une quarantaine de belges sur place et tous ne demandent pas à être évacués jusqu’à présent .
    Faisons donc confiance aux français pour cette opération , eux qui ont l’habitude de rapatrier en catastrophe ( Mali, Burkina , Centrafrique , Afghanistan , Tchad . . . . ) et prions pour qu’ils gardent encore longtemps cette base de Djibouti et qu’ils se battent pour la conserver cette fois .

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    • C’est en effet une habitude française d’aller au secours de ses ressortissants.

      Depuis 50 ans, l’armée française a pris part à une vingtaine d’opérations de ce genre, au Liban, au Yémen et mais surtout en Afrique.

      Comme indiqué dans le livre « le Dictionnaire des opérations extérieures françaises », des évacuations ont ainsi eu lieu en Mauritanie (1989), au Zaïre (1991 et 1993), au Congo (1997), en RDC (1998), en Guinée Bissau (1998), au Liberia (2003), en Côte d’Ivoire (2002, 2003 et 2004), et en RCA (1996, 2003 et 2013).

      Aujourd’hui se rajoute donc le Soudan.

      Dans la plupart des cas, il s’agissait d’opérations l’assistance à retour volontaire avec prise en charge des moyens d’évacuation par l’Etat français.

      Des missions qui sont très risquées.
      https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/04/25/un-commando-francais-a-bien-ete-blesse-lors-de-la-resevac-de-23817.html

      Le monde est violent, peu de le savent dans nos sociétés.

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  2. La possibilité toujours refusée à l’URSS, puis à la Russie d’avoir une base navale au Soudan est repoussée d’autant:
    https://information.tv5monde.com/afrique/pourquoi-la-guerre-au-soudan-n-arrange-pas-les-affaires-de-la-russie-496188

    Ne pas oublier aussi la problématique de l’eau liée au barrage de la Renaissance en Éthiopie, avec l’Égypte dans la partie.

    L’Ethiopie où il y a eu plus de morts en 2022 qu’en Ukraine, avec le conflit du Tigré.
    https://www.geo.fr/geopolitique/en-ethiopie-la-guerre-oubliee-du-tigre-conflit-le-plus-meurtrier-du-xxie-siecle-213385

    Enfin, l’Afrique de l’est en tant qu’arrière-cour des pays du Golfe, où américains et chinois se marquent à la culotte, pas seulement en fond du conflit au Yémen.
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/04/12/de-l-egypte-au-mozambique-les-emirats-arabes-unis-a-la-conquete-des-ports-d-afrique-de-l-est_6169254_3212.html

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