Mali, Irak, Afghanistan: quelles seront les principales opérations de l’armée belge en 2018

Un soldat belge en Afghanistan (crédit-photo Ritchie Sedeyn/BE Defence)

Le Conseil des Ministres a approuvé ce vendredi le plan opérationnel 2018 de l’armée belge, présenté par le ministre de la Défense Steven Vandeput. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le Mali, l’Irak et l’Afghanistan seront des théâtres d’opérations importants avec une contribution qui va augmenter ou bien prendre une autre forme. Tour d’horizon des principales opérations de l’armée belge en 2018.

Mali

Comme déjà annoncé, la contribution militaire belge à l’EUTM Mali va sensiblement baissé plus tôt que prévu à partir du mois de janvier où l’Espagne va prendre la tête du Mali. 20 militaires resteront détachés à cette mission qui seront dans un rôle essentiellement de conseil. C’est la Minusma, à la tête de laquelle se trouve le général Deconinck, qui va prendre une plus grande importance. En plus de 5 militaires au centre de renseignement de Bamako, 12 spécialistes seront déployés au sein de l’unité allemande de renseignement, surveillance et renseignement (ISR) à Gao. Ils seront rejoints par 40 autres à partir de juillet 2018. Deux hélicoptères NH-90 avec un peloton de 50 hommes seront déployés à Gao en appui d’une unité allemande d’hélicoptères à partir du printemps pour une durée maximale de sept mois. Leur mission principale sera de l’évacuation et du transport médical. A partir du mois de mai 2018, la Composante Air enverra un C-130 avec 68 hommes à la base de Bamako pour une durée de six mois à étendre éventuellement à un an dans le cadre d’une collaboration avec le Portugal, le Danemark, la Norvège et la Suède.

Des instructeurs belges en Irak en novembre 2016 (photo BE Defence)

Irak

Le ministre Steven Vandeput avait fait part de sa volonté d’augmenter la contribution militaire belge en Irak en mai dernier. Le contingent militaire belge va doubler. En plus des 10 militaires « Train the Trainer », l’armée belge va envoyer un détachement d’environ 95 militaires sur tout le territoire irakien à partir d’une base dans le Nord du pays pour une participation dans le domaine « Train, Advise and Assist ». Les Pays-Bas prendront la suite des F-16 belges durant toute l’année et la Belgique fournira donc un détachement de protection d’environ 30 militaires.

Afghanistan

La Belgique a répondu favorablement à la demande de l’OTAN pour augmenter sa contribution à l’opération « Resolute Support » en Afghanistan. Le ministre Steven Vandeput a plaidé pour une contribution « intelligente ». Les spécialités de déminage et de décontamination rentreront au pays en fin d’année. En plus des 8 militaires d’État-Major à Kaboul, 45 militaires seront déployés au côté des militaires allemands comme nation-cadre au “Train, Advise, Assist Command – North” (TAAC-N) à Mazar-E-Sharif. Ils seront rejoints par 40 autres militaires, qui seront chargés du contrôle de la zone de sécurité à proximité de la base, à partir de mi-mars 2018. Un peu moins de 100 militaires belges seront ainsi présents en Afghanistan.

crédit-photo Daniel Orban/BE Defence

Les autres contributions

L’armée belge continuera d’être particulièrement active en Lituanie au sein de l’opération “enhanced Forward Presence” (eFP) avec l’envoi d’une compagnie de manœuvre d’environ 230 militaires dans le cadre du Battle Group allemand déployé en Lituanie et ceci en collaboration avec le Luxembourg de septembre à décembre 2018. Dans le cadre du VJTF (Very High Readiness Joint Task Force) de l’OTAN, la Composante Air se tiendra prête à déployer à tout moment six F-16 avec un maximum de 100 hommes. Malgré ses réticences, la Belgique sera toujours présente au sein de l’opération Sophia avec une frégate et un hélicoptère embarqué qui seront déployés avec un équipage de 175 hommes pendant trois semaines. Elle envisage aussi d’appuyer les Pays-Bas, en engageant un bateau d’intervention rapide avec 6 militaires environ pendant 3 semaines à bord d’un navire amphibie néerlandais.

La Défense belge aura également ponctuellement des missions de formation et d’entraînement au sein des armées africaines: Tunisie, Niger, ENVR (« Ecoles Nationales à Vocation Régionale”) de Mauritanie, du Burkina Faso, du Niger et du Mali, Bénin avec la campagne « Maritime Capacity Building » (MCB), mission Flintlock. Elle tiendra aussi différentes capacités en stand-by au profit de l’ONU: un détachement Unmanned Aerial System (UAS) (2 à 4 B-Hunter), six F-16, des spécialistes en renfort d’une Joint Force Air Component Command (JFACC), un A321 pour des missions ponctuelles d’une durée limitée, un navire de commandement et d’appui logistique ainsi qu’un chasseur de mines et le personnel spécialisé pour former une unité d’appui logistique.

En dernier, il ne faut pas oublier l’opération Vigilant Guardian qui continuera sans doute de mobiliser environ 1.000 hommes durant toute l’année 2018.

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