
Le gouvernement choisit Grammont pour le quartier du futur en Flandre orientale.
C’est le jour de la parution de notre article (du pur hasard) que le gouvernement a décidé d’annoncer que son choix s’était porté sur Grammont pour la construction du deuxième quartier du futur lors du conseil des ministres d’hier. Attendu pour l’été, la décision avait été reportée. Mais le temps pressait avec déjà presqu’un an de retard sur celui de Charleroi. Les deux options possibles: Aalter et Grammont ne faisaient pas consensus. Un choix devait de toute façon être fait.
L’annonce s’est faite dans la discrétion via un communiqué de trois lignes: « Sur proposition de la ministre de la Défense Ludivine Dedonder, le Conseil des ministres a marqué son accord sur l’implantation du Quartier du Futur Nord à Grammont, au vu de son emplacement et de son potentiel de recrutement ». Il faut dire qu’elle intervient en plein été peu avant les vacances parlementaires et à la veille de la Fête Nationale avec tous les préparatifs du défilé. Cela contraste grandement avec Charleroi. Il y avait eu une conférence de presse avec la présence de la ministre de la Défense Ludivine Dedonder, du chef de la Défense l’amiral Michel Hofman mais aussi de politiques locaux: le vice-Président wallon et ministre de l’Aménagement du territoire Willy Borsus ainsi que le bourgmestre de Charleroi Paul Magnette. L’enthousiasme était présent mais ce nouveau quartier s’installera dans un ancien site industriel désaffecté.
Contrairement à Aalter où le quartier aurait été installé dans le domaine militaire d’Ursel, un choix qui aurait été donc plus logique, la construction à Grammont se fera sur des terres agricoles. Le comité d’opposition à ce projet Red De Godsbergkouter, qui s’est créé en avril dernier, annonce déjà la couleur et ne se résigne pas, promettant des années de procédure. Alors que pour Charleroi le projet de construction est déjà sur de bon rail, le chantier s’annonce beaucoup plus compliqué pour Grammont même si la ville annonce une construction d’ici 4-5 ans. Cela donne aussi une idée de la façon dont seront accueillis les militaires par la population locale quand le quartier sortira de terre.
Dirigée par le bourgmestre Guido De Padt (Open Vld), la commune de Grammont s’est félicitée de cette décision tout en indiquant prendre compte de l’opposition d’une partie de la population. « Une étude alternative a également lieu lors de l’élaboration du plan d’implantation territorial (PUR). En d’autres termes, d’autres endroits sont toujours à l’étude. Seul l’emplacement le plus optimal est retenu. Cela prend également en compte tous les effets environnementaux possibles en termes de mobilité, d’agriculture, de faune et de flore, de bruit… », explique le communiqué. La ville promet des consultations et des moments de concertation avec toutes les parties impliquées.
Les quartiers du futur, projet décidé par la ministre Ludivine Dedonder pour une meilleure répartition géographique, ont pour but de susciter des coopérations nouvelles dans les domaines des ressources humaines et de la recherche et du développement avec les acteurs de l’écosystème. C’est pourquoi on parle de quartiers semi-ouverts. Le budget est de 300 millions d’euros, soit 150 millions d’euros par quartier.