
Le choix du « quartier du futur » en Flandre orientale reste toujours aussi complexe.
En septembre 2021, la ministre de la Défense Ludivine Dedonder annonçait lors d’une conférence de presse le choix de Charleroi pour l’un des deux « quartiers du futur » de la Défense. Ce projet était un des axes de la note de politique générale de la ministre Ludivine Dedonder d’octobre 2020. L’objectif est toujours d’avoir une meilleure répartition géographique des quartiers pour accroître l’attractivité et lutter contre l’attrition en permettant aux militaires de travailler au plus près de leur domicile avec un éventail le plus large de fonctions. Avec ces deux quartiers, il s’agit de s’implanter un peu plus dans des zones à faible présence militaire: les provinces de Flandre orientale et du Hainaut.
Presqu’un an après, le choix de l’emplacement pour la Flandre orientale n’a toujours pas été officialisé au vu de la complexité du dossier. Pour la prospection, la Défense a collaboré avec la Société de Développement provincial de la Flandre orientale. Lors de l’annonce pour Charleroi, deux noms étaient évoqués: Aalter sur le domaine militaire d’Ursel ou Alost. Finalement le bourgmestre d’Alost a retiré son dossier après avoir indiqué qu’il n’avait pas la place suffisante pour accueillir ce quartier du futur. Une autre ville a finalement porté sa candidature: Grammont avec un site à Schendelbeke.
Lors de la dernière commission de la Défense, deux députés: Steven De Vuyst (PVDA-PTB) et Kris Verduyckt (Vooruit) ont fait part d’une vive opposition dans les deux communes concernées et notamment à Aalter avec la présence de la zone naturelle du bois de Drongengoed, géré conjointement par la Défense et l’Agence flamande Nature et Forêts. « L’analyse de la localisation et de l’accessibilité est un des éléments du contrôle. Elle doit nous permettre de savoir dans quelle mesure les collaborateurs peuvent facilement accéder à leur lieu de travail. Si le gouvernement décide de sélectionner le site d’Aalter, il faudra veiller tout particulièrement à améliorer les connexions entre la gare d’Aalter et le domaine militaire », a expliqué la ministre. Elle a également indiqué que l’étude d’incidence complète aura lieu une fois que le choix aura été fait par le gouvernement et que l’étude de solutions alternatives interviendra au cours des procédures.
La réponse n’a pas satisfait les deux députés, qui ont répété leur opposition au projet pour la préservation de la zone naturelle. « Il y aurait de toute façon un impact sur la zone forestière en raison des véhicules lourds et des exercices de tir. Si Aalter est choisie, une bataille procédurale suivra sans aucun doute », a averti le député Kris Verduyckt. De son côté, le député Steven De Vuyst a estimé que l’étude d’incidence arrivait trop tard.
Quant au choix de Grammont, la ministre Ludivine Dedonder avait déjà répondu sur ce sujet lors de la commission du 16 juin. « Le gouvernement local devra lancer une procédure de réaffectation du territoire, avec un plan d’exécution spatiale pour réaffecter les régions agricoles au domaine militaire. Toutes les instances concernées doivent donner leur avis à ce sujet, en tenant compte de la circulation, de l’environnement et du bruit », avait-elle indiqué. La député Maria Vindevoghel (PVDA-PTB) a évoqué la création d’un comité de quartier face au projet tandis que son collègue Leen Dierick (CD&V) a parlé d’une inquiétude au sein de la population surtout chez les agriculteurs.
La complexité du dossier explique que l’annonce du choix par le gouvernement tarde à venir. Selon la ministre de la Défense Ludivine Dedonder, le quartier du futur à Charleroi deviendra, lui, progressivement opérationnel après 2025. L’échéancier pour celui de Flandre orientale sera établi après que le choix ait été fait.
[…] le jour de la parution de notre article (du pur hasard) que le gouvernement a décidé d’annoncer que son choix […]
J’aimeJ’aime