Nouveau rebondissement dans le dossier du remplacement des F-16

crédit-photo Christian Decloedt/BE Defence

Le dossier du remplacement des F-16 n’est décidément pas un long fleuve tranquille pour le gouvernement Charles Michel et le ministre Steven Vandeput. Il a connu un nouveau rebondissement hier et tourne à la polémique politique. Les conséquences sur le dossier sont encore difficiles à évaluer. 

Plusieurs médias belges ont révélé mardi matin qu’une étude de Lockheed Martin indiquait que la durée de vie des F-16 pouvait être prolongée de six ans. Le retrait de service des F-16 ne pourrait se faire plutôt en 2029 qu’en 2023.  A l’origine de cette étude diffusée, on retrouve les deux partis socialistes du pays. Pas vraiment une surprise puisque les deux partis sont farouchement opposés à l’achat de nouveaux avions de chasse avec Ecolo.

Interrogé en commission de la Défense, le ministre Steven Vandeput a indiqué qu’il n’était pas au courant de cette étude et que les gestionnaires de la flotte des F-16 n’avaient pas communiqué cette étude ni à son cabinet ni au Chef de la Défense. Le sp.a, de son côté, parle d’un mail de mai 2017 dans lequel quelqu’un, au sein de la Défense, demande si l’information à propos de l’étude sur les F16 ne devrait pas être partagée avec le Chef de la Défense Marc Compernol et le ministre de la Défense Steven Vandeput. En revanche, le parti ne mentionne pas la réponse apportée à ce mail. Il parle également d’un échange téléphonique courroucé entre Frederik Vansina, commandant de la composante Air, et Lockheed Martin, lors duquel il demande d’arrêter les calculs sur la disponibilité des F-16. De son côté, la Défense ne souhaite pour l’instant pas réagir à ces informations.

Alors que le PS souhaite que le Premier ministre Charles Michel vienne s’exprimer jeudi à la Chambre sur cette question en séance plénière, ce dernier a demandé au ministre de la Défense qu’une enquête soit menée au sein du département afin de savoir qui a commandé l’étude sur la possibilité de prolonger les F-16 et qui en connaissait l’existence. Des enquêtes interne et externe vont être lancées. Sur un ton plus mesuré que l’opposition, la majorité demande aussi des éclaircissements.

Les députés de l’opposition réclament la suspension de la procédure en cours ce qui n’arrangerait évidemment pas les candidats qui sont en lice, y compris Dassault. Selon le ministre Steven Vandeput, ce n’est pas à l’ordre du jour. Un pourrissement du dossier est-il possible ? Les jours à venir vont être compliqués pour le cabinet du ministre de la Défense en attendant d’en savoir plus sur cette réelle étude.

 

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