
En 2018, la base du Battle Group européen est portée par les pays du Benelux avec l’appui de l’Allemagne et l’Autriche. Durant le premier semestre, le commandement en a été assuré par les Pays-Bas et le général Gérard Koot, commandant de la 13 Lichte Brigade. A partir du 1er juillet, le commandement va être repris par la Belgique et plus précisément la Brigade Médiane et le colonel Jean-Louis Crucifix pour cette mission de « stand-by ».
A la tête du Battle Group pour ce second semestre, l’armée belge va fournir un contingent de 850 hommes sur un total de 2500 hommes. La très grande majorité des unités de la Composante Terre vont être faire partie de cette force. La Composante Médicale va fournir un hôpital de campagne de rôle 2 avec le soutien de l’armée néerlandaise. Du côté de la Composante Air, un détachement de NH-90 ainsi que des UAV seront concernés. La coordination des unités belges sera assurée par les Chasseurs Ardennais. La contribution néerlandais constituera en une compagnie d’infanterie du 42ème Bataillon « Regiment Limburgse Jagers” avec le véhicule blindé Boxer ainsi qu’une unité de génie (Multi-Role Engineering Company, MREC).
Durant le premier semestre, l’EUBG n’a pas été déployé. Les Néerlandais ont surtout travailler à améliorer l’interopérabilité entre les différents pays tout en préparant les Belges à prendre la suite pour le second semestre. La préparation a débuté en 2017 avec un premier exercice d’intégration du personnel du quartier-général, appelé « Adjacent Lowlands », à Amersfoort aux Pays-Bas entre le 6 et 17 mars 2017 avant de participer à un exercice de certification en juin 2017. Depuis le 4 juin et jusqu’au 15 juin, 1000 militaires belges, néerlandais et autrichiens sont déployés en Belgique à Marche-en-Famenne et Elsenborn pour l’exercice « Quick Lion 18 » afin de certifier le bataillon d’infanterie multinational.

Pour l’instant, aucun autre exercice supplémentaire n’est prévu avec l’ensemble de l’EUBG. Les pays participants mèneront cependant leurs propres exercices séparés selon leurs calendriers nationaux distincts. Pour l’armée belge qui se désengage peu à peu de l’opération Vigilant Guardian, ce sera sans doute l’occasion de faire des exercices interarmes qui ont grandement diminué ces trois dernières années.
Depuis son lancement en 2007, la Belgique a pris l’habitude de prendre la tête du Battle Group européen tous les quatre ans. La dernière fois, c’était en 2014 et l’armée belge avait fourni une force de 1650 hommes au côté de l’Allemagne, du Luxembourg, des Pays-Bas, de l’Espagne et de la Macédoine avec à sa tête le colonel Philippe Boucké.