
La marine néerlandaise participera à une mission européenne dans le détroit d’Ormuz.
La presse néerlandaise a annoncé ce lundi que les Pays-Bas allaient envoyer une frégate dans le détroit d’Ormuz pour une mission de six mois suite aux récentes tensions avec l’Iran. La décision doit être prise par le gouvernement ce vendredi après des mois de réflexion. Le coût de la mission est entre 10 et 15 millions d’euros. Il s’agira uniquement d’une mission d’observation afin de voir qui serait responsable d’une possible escalade. La marine néerlandaise sera déployée au sein d’une mission européenne sous l’égide de la France. Cette mission européenne sera totalement distincte de l’opération américaine Sentinel, une force navale qui implique également Bahreïn, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Australie, le Royaume-Uni et l’Albanie. Elle a pour mission d’escorter les navires de la navire marchande empruntant le détroit d’Ormuz et a une vocation plus offensive.
Les Etats-Unis avaient également sollicité l’aide de la Belgique, qui n’a toujours pas donné de réponse précise. La faisabilité est toujours à l’étude. En commission de la Défense en septembre dernier, le ministre de la Défense Didier Reynders avait indiqué que le protocole militaire était engagé et qu’il privilégiait une opération sous bannière de l’UE. « Soit nous détachons un navire, soit nous détachons des militaires, soit nous détachons un navire et des militaires. Le gouvernement peut toujours décider de détacher des militaires. Il est toutefois opportun que la commission autorise notre participation à une opération de grande envergure », avait-il précisé. Le ministre estimait que le cadre juridique international pour le déploiement de détachements de protection des navires manquait de clarté. La situation n’a pas évolué depuis et il semble difficile pour la Belgique de pouvoir déployer une frégate au vu du calendrier opérationnel et de maintenance.
Par ailleurs, les Pays-Bas ont refusé de participer à deux autres missions à savoir une contribution dans le nord de la Syrie à la demande des Etats-Unis et l’envoi de forces spéciales au Mali pour une mission de formation multinationale à la demande de la France.