La Composante Marine réfléchit à la création d’une unité de fusiliers marins

Les fusiliers marins pourraient faire leur retour en Belgique (crédit-photo Composante Marine)

La Composante Marine réfléchit à la création d’une unité de fusiliers marins.

Après un lancement en 2021 d’une compagnie au niveau de la réserve, les premiers entrainements à destination de réservistes ont été lancés en 2022 afin de préparer l’accueil du cadre d’active. Les premiers bérets noirs ont été distribués le 28 février dernier aux premiers cadres d’actives et de réserves ayant passé les épreuves qualificatives selon une communication de la Composante Marine sur ses réseaux sociaux au mois de mars. 

Cette nouvelle unité de fusiliers marins en est encore à la phase de développement du concept d’opérations. Une plus grande clarté sur ses contours est attendue au mieux après l’été. Elle ne sera pas opérationnelle avant 2030. La création de cette nouvelle unité s’inscrit dans le cadre du renforcement de la capacité de protection portuaire expéditionnaire, considéré comme une lacune, tant par l’OTAN que par l’UE. Elle est évoquée dans le plan STAR mais uniquement au niveau de la réserve tout en restant au stade de l’étude.

Les fusiliers marins constitueront le personnel pour la capacité de protection des ports. Ils reprendront les missions historiques de protection des ports et des navires belges de l’ancienne DIVMAR, en ce compris lors de déploiement, et également la participation à des modules expéditionnaires de protection des ports. Ils participeront également à l’encadrement/formation au sein de la Marine.

En 1992, la Division Maritime (DIVMAR), rassemblant une compagnie d’infanterie de marine, avait été dissoute, dans le contexte post guerre froide. Cette unité avait pour missions d’assurer la sécurité et la défense des installations de la marine, mais également sur l’ensemble du territoire.

6 commentaires

  1. Excellent.

    Et ça permet également de rebondir sur plusieurs commentaires écrits dans l’article précédent sur les nouvelles frégates.

    Avec cette unité dont le concept d’emploi mûrit, tout comme avec la valorisation de la guerre des mines (le plan STAR prévoit même la capacité de posage de mines), le renforcement en matière de protection de la ZEE (nouveau patrouilleur) et à l’avenir celui de la lutte anti-sous-marine (ASWF), on fait revenir la Défense et sa Marine à ses fondamentaux.

    La protection du port d’Anvers (et des lignes maritimes) est vitale pour la Belgique mais surtout pour tout l’hinterland européen qui en dépend directement, avec le port de Rotterdam 60 km plus au nord. Dans la logique compétition-confrontation-affrontement actuelle, le maintien de nos lignes d’approvisionnement, de plus en plus sous tension, doit être LA priorité pour la petite Défense belge, qui s’insère ainsi dans une répartition réfléchie des responsabilités et des compétences au niveau atlantique-européen.

    Ce genre d’investissement capacitaire est à mon sens bien plus utile – en tout cas largement prioritaire – que s’étaler et dépenser d’avantage, comme beaucoup le voudraient, dans des avions supplémentaires, des blindés et VCI chenillés etc., en espérant atteindre un énième ersatz de modèle d’armée global mais échantillonnaire au possible.

    Ca reste évidemment peu, et c’est problématique que les surcoûts des ASWF se répercutent sur le reste du plan d’investissement, mais au moins il semble pour une première fois depuis 30 ans que le choix des financements est le fruit d’une réelle vision stratégique, au sens littéral des termes.

    Aimé par 1 personne

      • Le budget de la défense belge devrait être de près de 7 milliards d’€ en 2030. Avec un tel budget, ne me dites pas qu’on ne peut pas avoir un modèle d’armée complet ou presque complet. Des pays deux fois moins peuplés comme la Finlande y arrivent bien. Un peu d’ambition que diable.

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  2. Etonnant que ces unités n’existent pas déjà aujourd’hui (ou qu’elles été dissoutes).
    On se demande alors qui protège actuellement les ports d’Anvers et de Zeebrugges contre par exemple:
    -actes de sabotage sur un navire marchand
    -acte de sabotage sur une grosse ecluse (par exemple Berendrecht,ou Deugangdok)
    -acte de sabotage sur des cables ou les pipelines sous-marins situés dans notre domaine maritime
    -acte de sabotage sur les eoliennes offshore
    -prise d’otage de l’équipage d’un navire civil (par exemple un ferry)

    Si j’étais un pirate (russe ou de Daesh), je serais très heureux actuellement vu qu’on peut donc supposer qu’on entre dans nos installations « comme dans du beurre ». Ceci en supposant aussi que ce ne sont pas de simples petits soldats qui vont protégés nos bien (par opposition à de vrais fusiliers marins bien entrainés, style commando) contre des actions commandos déterminées.

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    • « On se demande alors qui protège actuellement les ports d’Anvers et de Zeebrugges »

      Simple. C’est un prestataire de sécurité privé, par exemple securitas. Et encore, pour le port d’Anvers, il est de notoriété que personne ne surveille rien, c’est trop dangereux. Pour le reste, les installations du mindef sont surveillés par des prestataires privés comme dit ci-dessus.

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