La Belgique entre dans une coalition internationale pour former des pilotes ukrainiens sur F-16

A défaut de pouvoir fournir des F-16, la Belgique devrait former des pilotes ukrainiens sur F-16 (crédit-photo
Jozef Vanden Broeck/BE Défense)

La Belgique entre dans une coalition internationale pour former des pilotes ukrainiens sur F-16.

Après la décision de livrer des chars à l’Ukraine au début de l’année, c’est désormais la question de la livraison de F-16 qui est sur la table. La ministre Ludivine Dedonder a été interrogée à plusieurs reprises à ce sujet par les députés en commission ces dernières semaines d’abord le 26 avril puis la semaine dernière le 17 mai. Un indice était déjà donné en décembre 2021 alors que la guerre en Ukraine n’avait pas encore commencé. La ministre déclarait à l’époque que la Composante Air avait besoin de l’entièreté de sa flotte de F-16 pour être opérationnelle et qu’aucun appareil n’était disponible pour la vente. « En 2016, nous avons ainsi répondu négativement à la demande officielle qui nous avait été adressée par la Roumanie. Récemment, la Jordanie s’est enquise de la possibilité d’acquérir des pièces », expliquait la ministre à l’époque qui précisait qu’il n’y aurait que des pièces de rechange à revendre. D’ailleurs les premiers appareils retirés du service devraient fournir des pièces de rechange aux appareils encore opérationnels.

La ministre Ludivine Dedonder a donc répété qu’il était impossible pour la Belgique de donner des F-16 à l’Ukraine puisque la flotte de F-16 atteindrait sa limite des 8.000 heures de vol, précisant que leur vie opérationnelle n’était pas extensible malgré les programmes d’amélioration. « Nos F-16 atteignent la fin de leur cycle de vie et ne peuvent donc pas être donnés. Nous en avons d’ailleurs besoin nous-mêmes pour nos missions et nos obligations internationales », a-t-elle indiqué aux députés. Ils sont utilisés pour la mission de protection de l’espace aérien du Benelux (QRA), une tâche actuellement à la charge des Pays-Bas depuis avril dernier, ou bien des Pays baltes dans le cadre de l’opération Baltic Air Policing. Leur utilisation est prévue jusqu’en 2028.

Lors du sommet du Conseil de l’Europe en Islande, les gouvernements britannique et néerlandais ont annoncé le 16 mai la création d’une coalition internationale pour fournir à l’Ukraine des capacités aériennes de combat en allant de la formation à la livraison d’avions F-16. Sans y entrer officiellement, la Belgique s’est dite prête à apporter son aide pour la formation de pilotes. Il fallait toutefois l’accord des Etats-Unis qui est intervenu ce vendredi lors du sommet du G7 au Japon. « Avec mes collègues britannique, danois et néerlandais, nous saluons la nouvelle selon laquelle les États-Unis sont prêts à approuver la formation de pilotes ukrainiens sur des avions de combat F-16. Détails à préciser dans les semaines à venir. L’Ukraine peut compter sur le soutien indéfectible de la Belgique et de ses partenaires », a tweeté le Premier ministre Alexandre De Croo en réponse à cette décision.

Le gouvernement belge a approuvé le 12 mai un nouveau paquet d’aides militaires d’un montant de 46 millions d’euros dont 1,5 millions dédiés au NATO Comprehensive Assistance Package. Il porte sur la livraison de véhicules blindés, d’armements et de munitions. L’objectif, en discussion avec l’armée ukrainienne, est d’aboutir à des premières livraisons très rapidement selon le communiqué du gouvernement.

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