La Belgique entre dans le « club Caesar ».

En marge d’une démonstration organisée à Canjuers en France, les représentants militaires de plusieurs délégations étrangères ayant déjà acquis le Caesar, dont la Thaïlande (6 canons), l’Arabie saoudite (132), la République tchèque (62) ou encore la Lituanie (18), ont signé le 14 novembre la charte fondatrice du « club Caesar » dans l’enceinte du musée de l’Artillerie, situé à proximité de l’école du même nom à Draguignan. Le colonel Marc Bastin, responsable de la transformation de la Composante Terre vers 2030, a signé pour la Belgique. « Inauguré le mardi 14 novembre, le « Club CAESAR » renforce les synergies des nations utilisatrices de ce canon d’artillerie autour des industriels, de la DGA et de l’armée de Terre », a expliqué le 35ème régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes. Plusieurs officiers belges étaient présents lors de cette démonstration et certains se sont exprimés dans la presse française. « La démonstration était très parlante car elle a permis de concrétiser les questionnements que l’on avait, liés à l’impact sur la mise en oeuvre », a ainsi réagi le lieutenant-colonel David Manunta en charge du département Artillerie au sein de la Défense.

En mai 2022, la Belgique et la France ont signé un contrat CaMo 2 pour l’acquisition de 9 canons Caesar NG avec un volet de formation commune et d’entraînement intégré. Le montant du contrat est de 62 millions d’euros avec une livraison planifiée pour 2027. En juin de la même année, le colonel Bernard Phaleg, chef de la Division Plans et Politique au sein de la Défense, annonçait aux députés lors d’une audition que dans le cadre du plan STAR la Belgique allait commander 18 à 19 canons Caesar supplémentaires en complément de la première commande.

Les premiers exercices en commun entre la Belgique et la France ont débuté cette année. Un détachement de 150 militaires du bataillon d’Artillerie de Brasschaat s’est entraîné aux côtés de 550 militaires du 11ème régiment d’artillerie de Marine l’exercice français Kurun 23 à Canjuers. L’un des objectifs était de poser les bases de la coopération dans le cadre du contrat CaMo 2.