Le calendrier de livraison des A400M belges se précise.

Le dossier de l’A400M est largement évoqué dans le rapport de la commission de la Défense sur le budget 2019. Il faut dire que le programme n’a cessé d’accumuler des retards. Il est certain que l’A400M arrivera en Belgique avec un an de retard depuis quelque temps. La production du premier A400M belge a commencé en juillet dernier. L’annexe du rapport parlementaire donne le rythme de livraison à raison de deux en 2020, trois en 2021, un en 2022 et le dernier en 2023. Les sept avions belges seront ainsi livrés en quatre ans.

Mais le retard ne se limite pas à l’avion en lui-même. Le ministre de l’époque Sander Loones a ainsi indiqué dans le rapport que le hangar, qui doit accueillir le premier A400M à Melsbroek sur la base du 15 Wing, ne sera sans doute pas prêt à temps. Les débuts des travaux de construction sont prévus pour fin 2019 voir début 2020. Ce retard n’inquiète pas le ministère. « Le délai risque en effet d’être court pour finaliser ce premier hangar avant la livraison du premier appareil. Cependant, il est peu probable qu’un nouvel avion nécessite beaucoup de maintenance dès sa réception. Une assistance éventuelle est de surcroît envisagée avec les pays étrangers en cas de besoin », expliquait le ministre.

Le contrat doit d’ailleurs être adjugé dans les prochaines semaines. Le feu vert gouvernemental pour sa construction avait été donné en septembre 2017.  La construction de ce hangar est réalisée sur base d’une coopération public-privé (PPS) pour laquelle l’entreprise sera responsable des aspects « design, build, finance & maintain » (DBFM) c’est à dire, conception, construction, financement et entretien, ainsi que les mises à jours sur une période de 30 ans. Les coûts des travaux de construction sont estimés à 20  millions d’euros, entretien inclus. Le hangar aura la capacité d’accueillir jusqu’à trois avions maximum.

La flotte belgo-luxembourgeoise d’A400M compte sept appareils belges et un appareil luxembourgeois qui sera livré également en 2020. Le Luxembourg prendra en charge une huitième des frais de maintenance à raison de 11 à 12 millions d’euros par an.