En pleine modernisation, le véhicule Pandur affiche un taux d’opérationnalité très bas

Le véhicule Pandur équipe le bataillon de Chasseurs à cheval (crédit-photo IPR bataillon ISTAR)

Véhicule organique du bataillon de Chasseurs à Cheval, le Pandur est en pleine modernisation ce qui affecte son taux d’opérationnalité. 

Les véhicules Pandur de l’armée belge sont entrés en service en 1998. En tant que véhicules de transport et de reconnaissance, ils équipent le bataillon de Chasseurs à Cheval, l’unité de reconnaissance de la Composante Terre. En 2015, la Belgique avait lancé un programme de modernisation de ces Pandur avec l’Autriche. La vision stratégique du ministre Steven Vandeput alloue une enveloppe de 31 millions d’euros pour une période comprise entre 2020 et 2024 dans ce cadre. « Une étude menée par l’état-major de la Défense est arrivée à la conclusion que la poursuite du développement du véhicule de combat Pandur reste la meilleure solution pour rendre engageable cette capacité le plus rapidement possible dans un théâtre d’opérations complexe », explique le document. Les travaux de modernisation sont en cours.

Le site Force Operations Blog expliquait en mai dernier que la DGMR avait notifié deux contrats à Thales Belgium et Steyr GmbH, la société autrichienne qui a conçu le Pandur, pour leur modernisation: systèmes ISR, remplacement du bloc moteur obsolète et intégration d’un nouveau tourelleau téléopéré. Parallèlement, l’armée belge entame la production d’une mise à niveau du blindage de ces véhicules. Cette mise à niveau se terminera en 2020. En plus de ces travaux de modernisation, le Pandur a été victime du problème qui concernait le système d’extinction d’incendie, qui a conduit la DGMR à mettre temporairement hors-service une partie des Piranha et Pandur. Le problème sera résolu au mois de septembre avec la livraison des cartouches de ce système, nous a indiqué le service de presse de la Défense. Une première petite livraison a été effectuée pour mettre en ordre les véhicules Piranha prévus pour la mission enhance Forward Presence en Lituanie qui a débuté. De son côté, le Pandur ne sera pas déployé en opérations dans l’immédiat.

Le taux d’opérationnalité du véhicule de Pandur est actuellement de 35% et donc très bas. « Le problème du système d’extinction d’incendie, combiné avec la modification du blindage, et le développement des prototypes dans les différents programmes qui font partie du MLU, impacte fortement le taux d’opérationnalité », explique le service de presse de la Défense. C’est ce qui explique le fait que le véhicule Pandur ne participe aujourd’hui à aucune opération de l’armée belge. En avril 2018, le bataillon de Chasseurs à Cheval a entamé une mission de reconnaissance en Afghanistan puis au Mali à partir de novembre de la même année. Cela n’était plus arrivé depuis plus de 15 ans pour l’unité de reconnaissance de la Composante Terre. En l’absence du véhicule Pandur, ces missions s’effectuent avec le Dingo, qui souffre lui-même beaucoup au Mali. Le déploiement du bataillon de Chasseurs à Cheval avec les Pandur est prévu au Mali pour avril 2021.

L’éventualité d’un remplacement des véhicules de reconnaissance et d’un développement commun d’une nouvelle capacité autour d’une même plate-forme technique entre les pays du Benelux a été évoquée dans le dernier numéro de la Revue Militaire belge.

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