La frégate Léopold Ier sera retirée du service en 2028

La frégate Léopold Ier sera la première frégate belge à être retirée du service (crédit-photo Marie-Madeleine Courtial/A l’Avant-Garde)

La frégate Léopold Ier sera retirée du service en 2028.

Le dossier des nouvelles frégates ASWF était de nouveau à l’ordre du jour la semaine dernière au Parlement d’abord au sein de la commission des Achats et ventes militaires le mardi et ensuite en public au sein de la commission de la Défense nationale le mercredi. La ministre de la Défense Ludivine Dedonder a donné des indications sur le calendrier de transition entre le retrait des frégates actuelles et l’arrivée des nouvelles frégates. Actuellement en maintenance, la frégate Léopold Ier sera prolongée pour effectuer une dernière période opérationnelle qui se terminera fin 2028 avant d’être mise à quai. Son équipage entamera ensuite sa formation sur la nouvelle capacité ASWF avec l’arrivée de la première frégate en août 2030. Quant à la frégate Louise-Marie, elle continuera d’être opérationnelle jusqu’au troisième trimestre 2031 avant d’être à son tour retirée du service. La deuxième frégate ASWF sera livrée cette même année. Les deux nouvelles frégates seront pleinement opérationnelles au premier trimestre 2032. « Le fait de réceptionner le deuxième navire en dernier nous garantit qu’il n’y aura plus de maladie de jeunesse », a précisé la ministre. En 2032, la Composante Marine aura ainsi donc à nouveau deux frégates opérationnelles, répondant aux exigences de l’OTAN.

Entre 2029 et début 2032, la Belgique n’aura à sa disposition qu’une seule frégate opérationnelle, une situation dûe au nouveau calendrier de livraison. Mais dans les faits, cela fait déjà plusieurs années que cette situation dure et ce ne sera donc pas une situation exceptionnelle. Ce n’est pas pour rien que certains plaident pour l’achat d’une troisième frégate, un achat difficile à réaliser voire impossible en l’état actuel du budget de la Défense. « Vu leur âge avancé, les frégates doivent subir une période d’entretien de 18 mois. Pourquoi ? Parce qu’il faut faire certaines interventions ou de petites modifications ou faire un entretien plus soutenu pour certains systèmes comme les capteurs pour que l’activation opérationnelle de nos frégates puisse être garantie pour une plus longue période de 42 à 48 mois au minimum », a détaillé le capitaine de frégate Jurgen Hellebuyck, responsable du programme frégates ASWF au sein de la DGMR. Entre leur période de service au sein de la Koninklijke Marine et de la Composante Marine, elles auront eu une durée de vie de près de 30 ans.

Sur le budget total en lui-même, il y a une différence de montant de 39 millions d’euros entre celui de la Belgique et celui des Pays-Bas. « Les Pays-Bas consacrent une partie du développement software dans d’autres programmes de la Marine ce que la Belgique ne sait pas faire. C’est un surcoût de 32 millions d’euros. De plus, les Pays-Bas récupèrent également du matériel de leurs frégates actuelles, du matériel dont la Belgique ne dispose pas et qu’elle doit acheter. Cela coûtera à la Belgique 27 millions d’euros supplémentaires. Par ailleurs, les Pays-Bas ont prévu un certain montant pour l’implémentation du simulateur opérationnel. C’est un montant qui n’est toujours pas déterminé à 100% et donc nous avons plutôt choisi de payer les heures que nous utiliserons ce qui fait moins 22 millions d’euros. Quand on fait cette addition à cette soustraction, on a alors la différence de 39 millions d’euros », a-t-elle détaillé. La ministre Ludivine Dedonder a par ailleurs confirmé que les frégates belges seraient totalement identiques aux frégates néerlandaises.

Sur le surcoût de près de 800 millions d’euros, la ministre Ludivine Dedonder a expliqué qu’une partie du contrat avait été mal anticipée par la Belgique en 2018 à hauteur de 127 millions d’euros pour l’acquisition d’équipements nouveaux lors de la signature du Memorandum of Understanding (MoU) en plus de l’inflation non-prévue suite à la pandémie et à la guerre en Ukraine. La somme de retours industriels de 355 millions industriels , qui ne faisait pas partie du MoU de 2018, correspond « au centime près » selon la ministre à la partie du surcoût dû uniquement à la budgétisation néerlandaise une fois enlevé la somme de la mauvaise anticipation belge ainsi que l’inflation. Ce montant sera formalisé lors la signature du contrat. La ministre s’est agacée de l’introduction de questions communautaires dans ce dossier et notamment sur les rumeurs que ces retours industriels ne profiteraient qu’à la FN Herstal. « Que ce soit en Flandre, à Bruxelles ou en Wallonie, nous savons que nous avons la chance d’avoir des entreprises qui sont des fleurons technologiques et qui peuvent certainement répondre aux demandes formulées par nos partenaires. A ce stade, la façon dont seront répartis les 355 millions d’euros n’a pas encore été définie. Il faudra voir par rapport aux besoins des Néerlandais. Nous veillerons évidemment aux intérêts des entreprises belges », a expliqué la ministre. La fixation du montant total du programme a nécessité d’intenses discussions tant militaires que politiques entre les deux pays. Elles ont pris beaucoup de temps selon ce qu’elle a laissé entendre. Le nouveau plafond définitif ne lui a été communiqué qu’en janvier de cette année d’où l’accélération du dossier. Elle a par ailleurs indiqué que le montant budgétaire du programme était contrôlé au niveau des Pays-Bas selon leur procédure puisque c’était eux en charge du dossier et qu’il n’y avait donc pas raison de les remettre en cause.

Il reste la question de savoir comment sera absorbé ce surcoût par le budget de la Défense. A ce stade, il n’est pas question de remettre en cause l’actuelle loi de programmation militaire, une loi qui a toujours été présentée comme non-contraignante, et le plan STAR. Des programmes, qui seront décalés pour absorber ce surcoût, ont été identifiés et présentés aux députés en commission des Achats et ventes militaires avec une demande de confidentialité. Il n’est donc pas possible de les connaître. Par ailleurs, la ministre a expliqué que ces programmes pourraient être changés selon l’évolution du budget de la Défense et la réalisation des autres programmes. La Composante Marine est l’une des Composantes de la Défense qui a l’enveloppe d’investissements la plus basse du plan STAR avec seulement 527 millions d’euros. En mars 2023, la ministre Ludivine Dedonder a annoncé l’acquisition d’un troisième patrouilleur, qui était non-prévu dans le plan STAR.

La signature du contrat définitif entre la Belgique et les Pays-Bas est prévue pour le 22 juin. Les signatures contrats avec Damen et Thales auront lieu avant le début du mois de juillet, date de l’expiration des offres.

19 commentaires

  1. Madame Courtial,

    « Certains proposent l’achat d’une troisième frégate, mais cela serait difficile à réaliser en raison des contraintes budgétaires de la Défense.
    Les frégates belges seront identiques aux frégates néerlandaises, mais il y a une différence de coût de 39 millions d’euros entre les deux pays en raison de certains facteurs tels que le développement software et le matériel récupéré ».

    Ces 2 resumés d’une partie de votre texte méritent quelques petits commentaires :

    1) Confirmation qu’une 3ème frégate serait plus que conseillée et que les nombreux intervenants qui l’ont proposée sur votre site sont des personnes avisées.

    2)Difficile à réaliser en raison des contraintes budgétaires : ces contraintes budgètaires, ce sont nos mandataires politiques qui les ont imposées et rien ne les empêche de les modifier pour acquérir une 3ème frégate qui serait financée par des contraintes budgétaires… sur les salaires de nos politiciens, cabinétards etc…et le dégraissement de l’appareil de l’Etat.

    3) »Il y a une différence de coût de 39 millions…le matériel récupéré » : de nouveau les Pays-Bas montrent qu’ils sont mieux gérés , plus riches, plus malins, plus rapides que la Belgique qui manisfeste de nouveau ses travers liés à la lourdeur de son système politique de prise de décision.

    Merci pour votre travail d’information.

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  2. Partant de l’hypothèse que la troisième frégate est budgétairement irréaliste (et n’offre pas de solution entre 2028 & 2031), ne serait-il pas opportun d’équiper la Composante Marine d’un navire, par exemple, de la classe Hamina (Finlande) dans le cadre du 3ième patrouilleur.
    Nous passerions de la simple patrouille (cfr Castor & Pollux) à une capacité de combat (pour un gabarit quasi identique), dont la lutte anti sous-marine. En d’autres mots, une évolution de la simple présence/constatation à la dissuasion : constater que le mal est fait (rupture d’un câble sous-marin…) ne va pas assurer la continuité de l’infrastructure endommagée. En revanche, un navire pouvant « répondre » sera dissuasif et de première aide surtout lorsque l’unique frégate sera en mission lointaine entre 2028 & 2031…

    Ps : quel est le cahier de charges de ce troisième patrouilleur ?

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    • Monsieur « Indef » ,

      Votre suggestion me paraît intéressante. Je ne connaissais pas ce bateau de la classe Hamina. Il a le mérite d’être bien armé pour ses 50 m de long, mieux en tout cas que ces patrouilleurs belges équipés d’une simple mitrailleuse .50 et qui font pitié à ce niveau.

      Je suis cependant étonné de votre réaction tardive par rapport à l’annonce de l’achat ridicule d’un 3ème patrouilleur et de votre absence de réaction à mes commentaires du 23 mars qui allaient encore plus loin que les vôtres et dans lesquels je proposais l’achat d’une corvette (les corvettes sont en général équipées d’un canon de 76 mm, de missiles et de torpilles et sont beaucoup plus rapides que nos patrouilleurs qui naviguent à 20 nœuds – le record de vitesse de certaines corvettes est de 60 nœuds (110 km/h). Faut-il dire que ces patrouilleurs sont des cibles extrêmement faciles et, comme je l’expliquais, ils ne sont pas des navires de guerre mais plutôt des bateaux destinés à effectuer un travail de police maritime et de douane.

      Notre ministre de la défense nationale a montré une fois de plus ses limites en répondant de manière positive et sans prendre le temps d’envisager de meilleures solutions à la demande d’un député pour un 3ème patrouilleur. Si on voulait envoyer nos marins à la mort, on ne ferait pas mieux. C’est peut-être une tradition belge de ne donner aucune chance à nos soldats. Cela me rappelle le triste épisode du 11 mai 40, celui de l’ordre de bombardement des ponts du canal Albert par des Fairey (avions biplans). Mon père a connu la mère d’un pilote qui a participé à cette opération et qui n’est pas revenu. Il savait qu’il devrait affronter les Messerschmitt 109 bien supérieurs et qu’il n’avait aucune chance. Pour la triste histoire, les Fairey étaient équipés de bombes de 50 kg, incapables de faire sauter les ponts en question. Une opération à la sauce belge. Confirmation que les mentalités n’ont pas changé depuis dans ce pays et que les leçons de l’Histoire ne sont pas retenues.

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      • Cher Monsieur, une petite remarque concernant les bombardiers légers Fairey « Battle » qui furent effectivement envoyés pour tenter de détruire les ponts (récents et solides) venant d’être pris par les parachutistes allemands. C’étaient des avions relativement récents, nullement des biplans du reste, et qui étaient également utilisés par les britanniques au même moment. Mais ces petits bombardiers étaient trop peu motorisés et donc trop lents. Dès le début de la « drole de guerre », les anglais en perdirent beaucoup et il fut retiré de la première ligne dès l’automne 1940. Pour revenir à l’héroÏque tentative belge, sans escortes de chasse ces appareils n’avaient aucune chance, d’autant que les allemands avaient déjà installés une puissante FLAK sur place. L’avion n’avait en effet que des bombes très légères (50 kg) destinées initialement à attaquer des forces au sol, pas du béton armé. Mais il aurait pu emporter des munitions plus adaptées mais indisponibles chez les belges. Comme il se doit. Ce qui est historique aussi, bien que surréaliste, c’est que les interphones intérieurs reliant le pilote et le mitrailleur arrière, avaient été démontés sur les avions. Il leur restait la gestuelle. Ces avions auraient pu emporter un troisième membre d’équipage. Mais ils n’étaient que deux dans chaque appareil. Pour en revenir à ces questions de Marine et de sous-équipement, je suis d’accord avec vous…Notre pays comporte une classe politique qui n’est que très peu motivée par les question de Défense et de Sécurité. Voire qui joue « contre ». Ce seront les même qui font des reproches quand, en ces matière, quelque chose ne marche pas. Pour ce qui est des capacités de nos forces, à défaut d’une frégate de plus, on pourrait disposer d’une paire de vecteurs plus spécifiquement dédiés à la défense de nos ports, des nouvelles infrastructures vitale en mer, et de leurs approches. Les scandinaves proposent d’intéressantes corvettes de combat. Notamment les suédois. Elles n’ont pas besoin de beaucoup de personnel et sont fait pour évoluer dans des eaux compliquées. On devrait aussi s’intéresser aux petits patrouilleurs d’avant-garde qui sont le fruit d’une coopération entre les belges de JCockerill et les indonésien, le « tank boat ». Enfin, que ce soit pour une frégate , des corvettes ou des patrouilleurs, ont devrait proposer des choses à nos riches amis luxembourgeois. Dèjà , ils ont un A-400M dans l’ escadrille belge de transport . Et l’armée envisage une unité commune de reconnaissance…

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      • Quant à la réaction tardive, nous restons libres de répondre ou pas à chaque commentaire compte tenu de l’emploi du temps, etc.
        Merci à ce site pour les informations et si une bouteille à la mer peut être lancée, pourquoi pas…

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  3. Depuis 02 ou 03 mois, ici je soutiens l’idée que solliciter la participation du Luxembourg à des investissements à haute valeur militaire serait une voie à suivre et ce, « si l’on veut, authentiquement épaissir le nouvel outil de combat à mettre en place au couple BENELUX/ OTAN ». Il ne s’agit pas bien entendu de « détrousser le voisin ». Il s’agit d’ores et déjà, de le faire participer au comblement de trous capacitaires ( exple: + ou- 09 F35, 3ème frégate ) par des moyens financiers et humains significatifs qu’il puisse supporter. Les deux exemples retenus le sont,et ce parce qu’ils ne nécessitent pas la participation d’un nombre pléthorique de nationaux Luxembourgeois. Alors entrez en campagne ! Une campagne politique à mener auprès des politiques influents du BENELUX.

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  4. Il y a effectivement une question légitime à poser: est-ce que la Belgique a les moyens d’armer des navires appelés « frégates », les futures ASWF (à soif…) de 6400 tonnes, soit le déplacement de navires qui tombent parfois sous là désignation de destroyers? C’est bien de rêver à une troisième ASWF, mais est-ce que trois ou quatre corvettes multi-missions n’auraient pas fait le job? Les Gowind 2500 par exemple?

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    • Monsieur Knut de Knokke,

      Croyez-vous vraiment qu’un pays comme la Belgique n’a pas les moyens financiers d’acheter 3 frégates de la classe ASWF et de les entretenir ?
      Croyez-vous qu’un pays qui se tape 5 gouvernements, 41 ministres dont 9 ministres de la santé, 50 000 fonctionnaires provinciaux dont la moitié se tourne les pouces à longueur de journée , pays qui ne parle même pas de réduire la voilure dans la prochaine législature n’a pas d’argent ?
      Quel pays a un train de vie pareille ?
      Il y a tellement d’argent qui circule dans ce pays que chaque mois un scandale financier éclate, et on est tellement riche en Belgique que personne ne parle de sanctionner les responsables politiques en votant leur inéligibilité, donc tout peut continuer ainsi.
      La Belgique a de l’argent car sa taxation est la 3ème des pays de l’OCDE. Sa taxation est comparable à celle du Danemark. Penchons-nous sur la comparaison douloureuse avec le Danemark, pays de 6 millions d’habitants :
      Le PIB de la Belgique est de 531,5 milliards et celui du Danemark est de 306,1 milliards en 2022, selon les données du FMI . Cela signifie que le PIB de la Belgique est 1,73 fois plus élevé que celui du Danemark.
      Le budget militaire annuel de la Belgique tournera autour d’à peine 5 milliards en 2030, celui du Danemark sera de 19 milliards !
      Pourtant, l’armée danoise est loin d’être délabrée comme celle de la Belgique. Preuve en est les canons Caesar et les chars Leopard 2 livrés à l’Ukraine. La Belgique n’a rien de ce type de matériel.
      Penchons-nous maintenant sur la situation actuelle de la marine danoise : la marine royale danoise dispose de deux navires mixtes frégate/navire de débarquement de 6 300 tonnes (Absalon et Esbern Snare) capables de déployer chacun 200 hommes et 50 véhicules. En soutien de cette force de débarquement, la marine danoise dispose également de quatre frégates et trois corvettes.
      Pour conclure, je dirais que malheureusement, vos commentaires ci-dessus sont un modèle de crédulité accablant que rien ne justifie et que les Belges, comme vous, aussi éloignés de la réalité, sont trop nombreux pour que les choses changent rapidement dans ce pays.

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      • Qu’en est-il de l’endettement et du déficit public belge? Le PIB ne dit rien des finances d’un état, et comme vous le dites très bien, l’état belge est géré d’une manière qui assure une paix communautaire par le biais d’un montage institutionnel et d’un emploi public important. Mais la Belgique est assise sur un endettement qui grève tous les postes de dépense publics, dont la défense.

        C’est bien de pétitionner pour une armée aux ressources inépuisables, mais c’est irréaliste politiquement. Cela n’arrivera pas. Et dans ce cadre, des choix somptuaires, des frégates à la taille de petits destroyers aux f35, ne peuvent produire que des bateaux à quais et des hangar queens.

        Il faut donc vivre non pas avec ce que les militaires voudraient pour avoir une armée de la taille de celle du voisin, mais ce qui est politiquement possible. Et dans ce cadre là, quatre corvettes multi missions me semblent plus à la portée financière et technique de la marine que les deux aswf.

        NB/ et on ne dit rien de la capacité de les maintenir, de fournir un équipage suffisamment entraîné, et de les armer. Ce qui est loin, très loin d’être garanti…

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  5. Bien Vu , bien dit . . . . et je maintien que ds. de telles conditions le Commandement d’ une flottille OTAN ne doit plus advenir à notre pays tant qu’il n’y aura pas un effort subséquent en ce sens comme proposé par ailleurs ici ds. ce débat ( corvettes // classe Hamina (Finlande) dans le cadre du 3eme patrouilleur//bien au- delà d’ une simple patrouille de Castor & Polluxhttps://maitrerenardinfo.files.wordpress.com/2013/09/alex_sousmarin2.jpg

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    • Voici un complément de mon premier commentaire ci-dessus dans lequel je parlais de la possibilité de financer les frégates en réduisant les salaires de nos ministres (1,5 x le salaire des ministres français) et les mandataires politiques de tout poil. Je parlais aussi d’un dégraissement de l’appareil de l’Etat.
      Penchons-nous sur notre population politique :
      Il y a 5 gouvernements régionaux et 1 gouvernement fédéral en Belgique. Le gouvernement fédéral est composé de 15 ministres et 5 secrétaires d’État. Le nombre de députés au parlement fédéral est de 150. Le nombre de députés au parlement régional wallon est de 75. Le nombre de députés au parlement régional flamand est de 124. Le nombre de sénateurs est de 60.
      Le gouvernement wallon est composé de 5 ministres et le gouvernement flamand est composé de 9 ministres.
      Le gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale est composé d’un Ministre-Président (francophone) et de quatre Ministres (à savoir 2 francophones et 2 néerlandophones) élus par le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale.
      Le gouvernement de la Communauté germanophone est composé à l’origine de trois ministres et, depuis la législature 2004-2009, de quatre ministres, dont un ministre-président. Le Parlement germanophone se compose de 25 députés.

      Total :
      -ministres et secretaires d’Etat : 43
      -députés : 374
      -sénateurs : 60

      Tout cela , pour une mauvaise gestion du pays. Rappelons que si les particuliers géraient leur budget comme celui de l’Etat, bon nombre d’entre eux seraient à la rue aujourd’hui car ils seraient couverts de dettes!

      Amicalement.

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  6. Chers amis,
    Les 89 députés de la région Bruxelles capitale m’ont échappé.Ce qui m’amène au total suivant:
    Total :
    -ministres et secretaires d’Etat : 43
    -députés : 463
    -sénateurs : 60

    Comparaison avec les U.S.A., pays 237 x plus grand et de 331,5 millions d’habitants :
    Total :
    -ministres : 15
    -répresentants : 435
    -sénateurs : 100

    On se demande quand le monde politique belge va se bouger par rapport à la dangerosité de la situation en Ukraine.
    Dans la guerre de haute intensité, l’effet de masse est important. Déjà , avec 100000 hommes , l’armée belge n’avait pas un effectif énorme mais c’était à la hauteur du pays. Que penser des 25000 hommes actuels (dont 8000 à effectation inconnue?).On est dans la figuration la plus totale avec les 9500 de la composante terre.
    J’apprends qu’on s’est enfin décidé à retaper des transporteurs de troupe déclassés en Ukraine.
    Il y a au moins 6 mois que cela aurait dû être décidé.Décision très ou trop tardive?

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  7. Vu de loin, la stupéfiante organisation « politico-administrative » Belge, n’a qu’une seule vocation: Maintenir dans ses frontières un Etat traversé par d’égoïstes courants séparatistes à cycles variables. Ailleurs, pas plus qu’en Belgique, personne ne souhaite un très gros crash interne et mortifère. Cela dit, rien n’empêche de faire le ménage ici ou là pour faire cesser, au moins, de sinistres dérives détectées et réprouvées. Comme pour la question militaire, il faut là aussi une dose normale de courage pour défendre votre collectivité.

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    • Ok , mais rien n’empêche à se limiter à 40 députés grand max par parlement régional. C’est pas pour cela que le pays ne tournerait plus , peut-être même qu’il tournerait mieux car moins de discussions et que le pays serait mieux défendu en consacrant l’argent épargné à des frégates, des chars lourds et un effectif de 50000 hommes minimum.
      Si un jour par malheur cela tourne à la 3ème guerre mondiale, l’Histoire retiendra le manque de réactivité , l’insouciance voire le manque de prise en compte gourvernementale de la sécurité des citoyens qui paient suffisamment d’impôts pour avoir une armée convenable.
      Quand je parle d’un effet de masse pour une guerre à haute intensité, je ne l’ai pas inventé ( référence : général de brigade Richoux, ancien commandant de la 7ème brigade blindée française avec laquelle l’armée belge à un accord d’entraide pour compenser les DF90 vulnérables face aux chars russes.

      Actuellement , ici en Belgique , tout le monde se croit à l’abri.
      Grosse erreur.Pour l’instant , l’armée ukrainienne se casse les dents sur les défenses russes avec de grosses pertes. S’ils n’arrivent pas à percer frontalement , 3 scénarios sont possibles :
      1) ils décident de parachauter des troupes derrière les lignes russes (pas facile à réaliser)
      2) ils attaquent par Belgorod (Russie) car moins de résistance russe dans cette région et font ensuite un mouvement tournant vers l’Est pour se retouver derriere les défenses russes d’Ukraine.
      3) la Pologne et les pays Baltes engagent leur armée en Ukraine.

      Inutile de vous dire j’espère que les scénarios 2 et 3 pourraient mettre le feu aux poudres

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  8. L’un des effets de la sur-consommation acceptée comme référence sans broncher, c’est que trop de monde ne prend plus de recul par rapport à la sinistre et dérangeante réalité. A présent, il est accepté de vivre dans la seule émotion. On ne cherche pas une autre voie. On ne se pose toujours pas la question et ce malgré le récent  » black-out » du COVID, du comment faire si il y avait moins, sans parler du pas du tout……. Pour ce type de contemporains, c’est le puéril « déni total » lové dans l’horreur absolue de manquer d’accessoires non indispensables qui prospère. Dans ces conditions tirer le signal d’alarme en disant « que la situation globale est dangereuse » et qu’il y a de gros risques pour des vies ordinaires et « smartées » relève bien du sacerdoce. Enfin et c’est encore plus grave, chez bien trop de nos contemporains, bien rincés ou formatés, le fond leur permettant de comprendre cette situation globale et surtout ce qu’elle implique, est chez eux, tout simplement absent. Et là ils sont prenables par les divers malfaisants et manipulateurs de tous ordres qui ne manquent pas de surgir fort à propos. Malgré tout, un bon dimanche.

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  9. Bonsoir,

    De toute manière, il est déjà trop tard pour la Belgique. Constituer une armée potable prend des années ! La guerre c’est aujourd’hui ! Les Ministère régalien doivent constamment être bien équipés, entretenus et modernisés et en nombre. C’est le prix de la Démocratie et de la liberté. Aujourd’hui, nous avons peur de tout perdre ! Fallait bien gérer l’armée à l’époque. La Belgique est fier de créer un escadron de soldats avec le Luxembourg. 700 soldats. En Ukraine, il me semble que certains jours, il y avait environs 700 morts … Mon Dieu ! Gare de Mons 380 M, gare d’anvers 600 M?, gare de Liège ? 3 gares et déjà 1milliard…

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